JO de Paris 2024 : " A parité de pouvoir d’achat, les prix des billets sont inférieurs à ceux des éditions précédentes ", affirme la ministre des sports

May 16, 2023
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Alors que la deuxième phase de vente des billets pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) est un succès commercial mais suscite, comme la première phase, frustrations et indignations sur l’impossibilité d’accéder aux compétitions de son choix et, surtout, sur le niveau des prix proposés, la ministre des sports et des JOP, Amélie Oudéa-Castéra a cherché à défendre, mardi 16 mai devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, le système de billetterie mis en place.

Assurant que « l’Etat, le comité d’organisation [Cojop] et les collectivités hôtes apportent une attention particulière à l’objectif d’accessibilité », Mme Oudéa-Castéra a rappelé que sur les 10 millions de places mises en vente pour les seuls Jeux olympiques (il y en aura 3,5 millions pour les Jeux paralympiques), « un million [de billets sont à] 24 euros pour tous les sports, 50 % à 50 euros et moins et 10 % à plus de 200 euros ».

Mme Oudéa-Castéra a assuré que ces prix « sont totalement dans la lignée des tarifications [en vigueur] lors des précédentes éditions des Jeux ». Elle a même avancé que « cette équivalence faciale, compte tenu de l’inflation, et si l’on raisonne donc à parité de pouvoir d’achat » fait que « les prix qui sont proposés par Paris 2024 sont inférieurs à ceux des éditions précédentes ».

Les comparaisons avec les grilles tarifaires de Rio 2016 ou Londres 2012 (Tokyo s’est déroulé dans un quasi-huis clos à cause du Covid-19) montrent que les prix pour Paris figurent dans la fourchette haute. Si le prix d’entrée à Londres était fixé à 23 euros, assister aux qualifications de handball ou encore d’escrime, par exemple, coûtait deux foismoins cher pour une même catégorie – respectivement 57 et 73 euros contre 140 et 150 euros.

Un tiers du budget

La ministre a, par ailleurs, rappelé que l’objectif du gouvernement est que « ces Jeux ne pèsent pas sur les finances publiques, qu’il n’y ait pas d’impôt JO » et que, par conséquent, « on doi[ve] accepter qu’il y ait des recettes de billetterie qui permettent l’autofinancement le plus complet possible, en tout cas sur le volet olympique ».

La billetterie compte pour un tiers dans le budget établi par Paris 2024. Pour faire face à la hausse de plus de 440 millions d’euros de ses dépenses prévisionnelles, et pour afficher un budget non déficitaire, le comité d’organisation a dû, à la fin de 2022, revoir à la hausse un certain nombre des revenus sur lesquels il table, dont ceux qu’il entend tirer de la billetterie : de 1,09 milliard d’euros, il avait porté sa prévision de recettes dans ce domaine à 1,24 milliard d’euros.

« Qu’il y ait un certain nombre de personnes qui aient la capacité et l’envie de payer cher, j’ai envie de dire tant mieux pour les équilibres globaux et les intérêts du contribuable », a ajouté la ministre, qui a, par ailleurs, rappelé que l’Etat et les collectivités hôtes vont assurer pour une part, la dimension populaire des Jeux en achetant et distribuant gratuitement un million de billets, pour les Jeux olympiques et pour les Jeux paralympiques.

Source: Le Monde