L'Europe prévoit de recruter 450.000 salariés pour sa filière nucléaire
Les seize pays réunit dans l'Alliance du Nucléaire sur l'égide de la France ce mardi à Paris ont chiffré les besoins de la filière.
Une réunion au sommet s'est tenue ce mardi matin à Paris pour les 16 pays européens de l'Alliance du nucléaire. Créée à l'initiative de la France, portée par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition énergétique, l'Alliance vise à mettre en commun les savoir-faire des pays de l'Union ayant opté pour l'atome, auxquels s'ajoute le Royaume-Uni. Mise en commun des compétences mais aussi, évaluation des besoins.
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L'industrie nucléaire européenne prévoit de créer dans l'Union Européenne, d'ici à 2050, 300.000 nouveaux emplois directs, indirects et induits. En tenant compte des départs à la retraite, le secteur de l'énergie nucléaire recruterait plus de 450.000 salariés dans l'Union au cours des 30 prochaines années, dont plus de 200.000 personnes hautement qualifiées.
«Le secteur nucléaire européen prévoit une augmentation de la contribution de l'industrie nucléaire au PIB de 92 milliards d'euros supplémentaires [1,5 % à 2 % de l'économie de l'UE] et un excédent commercial de 33 milliards d'euros dans l'Union», ajoutent les ministres, dans leur déclaration commune. Ce calcul prend en compte le maintient d'une capacité de production 100 gigawatts d'ici à 2050, et à une réduction substantielle des importations d'énergie fossile.
Développement des petits réacteurs nucléaires
Les ministres ont discuté de l'impact positif de l'énergie nucléaire sur l'économie européenne : ils considèrent que «l'énergie nucléaire pourrait fournir jusqu'à 150 gigawatts (GW) de capacité électrique d'ici 2050 à l'Union européenne (contre environ 100 GW aujourd'hui). Cela représente l'équivalent de 30 à 45 nouveaux grands réacteurs et petits réacteurs modulaires (SMR) dans l'UE». Ces nouveaux projets permettraient également de maintenir la part actuelle de 25 % de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité de l'UE.
Dans cet esprit, le Royaume-Uni augmente également ses projets de déploiement du nucléaire civil pour atteindre 24 GW d'ici 2050 (environ 25 % de sa demande d'électricité prévue), et dispose de programmes ambitieux pour de nouveaux grands réacteurs et des réacteurs nucléaires avancés (y compris des petits réacteurs modulaires).
Source: Le Figaro