Commissaires aux comptes : la crise de confiance
Par Laurence Boisseau
Publié le 17 mai 2023 à 7:07 Mis à jour le 17 mai 2023 à 7:11
« Je jure d'exercer ma profession avec honneur, probité et indépendance, de respecter et faire respecter les lois » : le 9 février dernier, 49 nouveaux commissaires aux comptes ont prêté serment devant la cour d'appel de Paris. Pas de tenue d'apparat, pas de robe noire ni d'écharpe. L'ambiance y est, malgré tout, pesante : ces professionnels des chiffres ont des devoirs solennels. Ils sont tenus au secret professionnel et à une déontologie stricte. Ils doivent respecter un code d'honneur. En cas de défaillance, ils engagent leur responsabilité civile, pénale et disciplinaire.
Le procureur de la République Rémy Heitz, présent lors de leur assermentation, leur rappelle qu'ils ont une mission d'intérêt général. Ils doivent alerter le tribunal de commerce dès qu'ils détectent qu'une entreprise ne va pas survivre, révéler tout fait délictueux (fausses factures, détournements de fonds, abus de biens sociaux, etc.) au procureur de la République. Mais aussi signaler à Tracfin des opérations de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme.
Source: Les Échos