Booba contre Dylan Thiry : ce que l’on sait des accusations visant l’influenceur

April 25, 2023
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Twitter est à nouveau le terrain d’un « clash » orchestré par Booba, avec cette fois-ci un adversaire nommé Dylan Thiry. Ces deux-là voulaient déjà en venir aux mains sur un ring ou un octogone il y a quelques mois, mais cette fois-ci, l’affrontement a pris une autre tournure. Le « Duc » de Boulogne, qui s’est lancé depuis plusieurs mois dans une croisade contre les influenceurs, a dévoilé sur son compte Twitter, ces dernières heures, des enregistrements se voulant compromettants à l’égard de l’ancien candidat de téléréalité. On fait le point sur les accusations qui le visent.

Que reproche Booba à Dylan Thiry ?

Dans un premier enregistrement audio non daté, l’ex-candidat de « Koh-Lanta » s’épanche sur un possible projet professionnel relativement flou mais dont l’objectif est d’investir sur MYM, un réseau social où l’on peut diffuser du contenu érotique ou pornographique, en recrutant des jeunes femmes dans le but de toucher d’énormes commissions sur leurs revenus.

« On veut sauver les putes de faire les putes (sic), explique Dylan Thiry, dans un message vocal adressé à un proche originellement. C’est que du virtuel. Comme ça, on sauve beaucoup de monde. » Et l’influenceur d’esquisser le projet de créer des comptes sur MYM pour « faire sortir » des prostituées de Dubaï du système de prestations sexuelles tarifées. « J’ai une équipe derrière qui lui fait monter son compte direct à 600 000 ou 700 000 abonnés. La meuf va peut-être nous rapporter 60 000 euros et on lui donne le 20 % de ce qu’elle rapporte », explique encore le Luxembourgeois dans cet enregistrement.

.@collectifAvi @DylanThiry_ tu vas marquer le début d'une longue série... Magali prépare toi aussi 🙌🏾🚨🏴‍☠️ pic.twitter.com/Ap1TBIowX9 — Booba (@booba) April 24, 2023

La suite du post de Booba est au diapason. Dylan Thiry s’interroge lui-même sur la possibilité que cette activité soit en réalité une forme de proxénétisme. Des citations extraites, cette fois, d’une interview avec le youtubeur Sam Zirah diffusée le 17 avril dernier. « C’est vrai que je me suis posé la question d’être mac sur MYM. Quand tu te remets en question, t’imagines la maman de la fille ? Du coup, je ne l’ai pas fait. Mais c’est quelque chose que j’ai pensé. C’est grave. Tu te poses la question : Est-ce que je ne ferais pas du proxénétisme ? Tu vois, je vendrais le corps des femmes en photos », s’épanchait alors le jeune homme qui vit à Dubaï.

Booba accuse également Dylan Thiry de racisme dans un autre extrait audio que des internautes ont partagé à la police de Dubaï.

وعليكم السلام و رحمة الله و بركاته، يمكنك الابلاغ على رابط الجرائم الإلكترونية:https://t.co/FYBd0kejKn

شكراً لتواصلك معنا.

⁩#أمنكم_سعادتنا — Dubai Policeشرطة دبي (@DubaiPoliceHQ) April 25, 2023

Enfin, l’influenceur est accusé d’avoir songé à un projet de trafic d’enfants à Madagascar au détriment d’une autre star de la téléréalité.

Comment Jazz (JLC Family) s’est-elle retrouvée impliquée dans ce conflit ?

Pour comprendre cette partie de l’histoire, il faut en venir à la publication de ce mardi. Dans un message audio non daté diffusé notamment sur le compte de Booba, on y entend Dylan Thiry élaborer un projet d’arnaque à l’adoption. Jazz de la JLC family, autre star de la téléréalité à la française, lui aurait écrit « une fois à Dubaï et une fois à Madagascar pour adopter ». À l’époque, Thiry évoque à son interlocuteur ses intentions : « Je peux faire en sorte qu’elle adopte. Je fais en sorte de leur (Jazz et son mari Laurent) demander 100 000 euros, minimum, c’est vraiment le minimum. Et je leur dis venez à Madagascar et ils me donnent 100K et moi, je fais tout pour eux pour qu’ils puissent adopter et, du coup, sauver un enfant. Dis-moi ce que tu en penses. »

« Après, il y a deux choses, continue-t-il. Déjà un, je prends un gros billet, et je dis pas que c’est pour moi. Je dis qu’il y a à peu près 150 000 euros de documents à payer, à régler avec les avocats, alors que je prends tout dans ma poche. Et l’autre chose, c’est que ça sauve un enfant, tu vois. Ce sont ces deux trucs-là qui sont positifs », s’enorgueillit-il auprès de son interlocuteur.

Jazz a réagi elle-même ce mardi après-midi sur Instagram. La figure de la téléréalité aux quatre millions d’abonnés, si elle confirme sa volonté d’adoption, assure ne jamais avoir eu vent d’une quelconque transaction financière. Elle exige toutefois des excuses de la part de Dylan Thiry au regard de la teneur de ses propos.

Que répond Dylan Thiry aux accusations ?

Les diverses publications de Booba au sujet de Dylan Thiry ont déjà cumulé plus de 3,5 millions de lectures depuis lundi après-midi. Cependant, ces nouvelles polémiques ne semblent pas bouleverser l’intéressé, qui s’est affiché, détendu, dans une vidéo sur Instagram ce mardi. Celui qui vit essentiellement grâce à de nombreux placements produits s’est fendu d’une réponse au milieu de ses vidéos à caractère lucratif.

« J’ai quand même bonne mine pour quelqu’un qui est dans une sauce », ironise-t-il en guise d’introduction, au volant d’un bolide. S’il ne se défend pas sur le fond des accusations, l’influenceur semble authentifier cependant les messages et évoque une tentative de déstabilisation. « Cette note vocale, je l’ai envoyée à Sandra, qui était la vice-présidente de l’association et mon agente, qui l’a envoyé au collectif et à Booba pour me salir », accuse-t-il, avant d’inviter ses followers à « se méfier » de leur entourage. « Moi j’ai été mal entouré, poursuit-il. Le projet de MYM m’a été proposé, après je l’ai pas fait, Dieu m’en est témoin. »

Il dénonce particulièrement le rôle de Sandra, ex-vice présidente de l’association de Dylan Thiry « Pour nos Enfants », qui aurait déjà porté plainte contre ce dernier après la dissolution de ladite association. Après une seconde salve d’explications, Dylan Thiry conclut : « Mais ne vous inquiétez pas, l’homme n’est pas à terre. » Contacté par Le Parisien, le Luxembourgeois n’a pas répondu malgré plusieurs sollicitations.

Des suites judiciaires possibles ?

Sur les réseaux sociaux, des internautes ont sollicité de nombreuses personnalités et institutions, de la Première Dame malgache à la police de Dubaï. Mais à notre connaissance, aucune enquête n’a été ouverte au sujet des accusations visant Dylan Thiry.

Stéphane Vojetta, député Renaissance de la 5e circonscription des Français de l’étranger et corraporteur de la proposition de loi visant à encadrer les pratiques commerciales des influenceurs, a toutefois qualifié les propos de l’influenceur d’ « inacceptables ». « Il est souhaitable qu’une enquête soit réalisée pour déterminer si ces enregistrements sont véridiques, et s’ils reflètent des situations auxquelles doit s’appliquer le droit français », a-t-il également tweeté, avant de préciser qu’il comptait aborder le sujet avec le ministère de la Justice.

C'est inacceptable. Cela s'appelle du traffic d'enfants et pas besoin d'attendre une loi influenceurs pour poursuivre ceux qui s'en rendent coupableshttps://t.co/GMHdFGTmYj https://t.co/qPjFC6MOq4 — Stéphane Vojetta (@StephaneVojetta) April 25, 2023

Le collectif Avi, qui fédère des victimes d’influenceurs, s’est quant à lui tourné vers Meta France, l’entité mère de Facebook et Instagram, sans réponse à ce stade.

👋🏽@MetaFrance, nous vous informons que l'utilisateur #DylanThiry utilise ses comptes Insta pour menacer et tenter de monnayer des adoptions illégales d'enfants, après avoir proposé à ses abonnés de fausses cagnottes humanitaires et vendu de la contrefaçon. Que comptez-vous faire? pic.twitter.com/M7NsdJRShD — Collectif AVI (@collectifAvi) April 25, 2023

Source: Le Parisien