WTA Rome : Sabalenka n'est plus là, mais Swiatek a un compte à régler avec Rybakina
Au Foro Italico, elle se sent comme à la maison. Double tenante du titre, Iga Swiatek en est désormais à 14 victoires consécutives. Une performance loin d'être anodine puisque cinq joueuses dans l'ère Open ont fait au moins aussi bien à Rome avant elle : Chris Evert, Conchita Martinez, Gabriela Sabatini, Maria Sharapova et Serena Williams bien sûr. Et jusqu'ici, l'édition 2023 ressemble à une marche triomphale : aucun set perdu – elle en est même à 24 manches gagnées d'affilée depuis un 3e tour en 2021 contre Barbora Krejcikova – et 9 petits jeux abandonnés en trois tours (dont 2 dans les deux premiers).
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A ce rythme, le triplé romain, que personne n'a plus réalisé depuis Martinez en 1995 (elle avait même conquis le quadruplé en 1996), semble donc lui tendre les bras. D'autant plus que la seule qui l'avait dominée sur terre battue jusqu'ici en finale à Madrid, Aryna Sabalenka, n'est plus en lice. Et pourtant, le quart de finale qui l'attend mercredi soir pourrait noircir ce tableau idyllique pour la numéro 1 mondiale, car revoilà Elena Rybakina, son autre grande rivale cette saison. Et surtout celle contre laquelle elle n'a pas trouvé la moindre solution lors de leurs deux duels en 2023 en huitième de finale de l'Open d'Australie (6-4, 6-4) et en demie à Indian Wells (6-2, 6-2).
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Revenir sur mes précédents duels contre Elena n'a pas de sens : c'était sur dur
De quoi commencer à nourrir un petit complexe ou des envies de revanche ? Swiatek a balayé les deux hypothèses d'un revers de la main en conférence de presse. "Je dirais que pour le moment, je n'ai pas d'état d'esprit particulier. Je me sens assez neutre en quelque sorte. Je veux juste aborder ce match comme tous les autres. Revenir sur mes précédents duels contre Elena, ça n'a pas de sens : c'était sur dur. Je sais comment je me sentais. Cette fois, je n'ai pas d'attentes particulières. Je vais juste arriver sur le court et jouer le meilleur tennis possible", a-t-elle insisté.
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La Polonaise fait ainsi référence à la pression démesurée qu'elle s'était mise à Melbourne en tant que grande favorite et la peur de perdre qui en découlait. Quant à la claque reçue en Californie, elle peut en partie l'attribuer à une blessure aux côtes qui l'avait contrainte à faire l'impasse sur Miami et la Billie Jean King Cup les semaines suivantes. Méthode Coué ou vraies circonstances atténuantes ? Une chose est certaine : l'argument le plus solide de Swiatek pour écarter tout ascendant psychologique de sa rivale réside dans le changement de surface.
Elena Rybakina, qui va disputer son premier quart de finale dans un tournoi sur ocre depuis Roland-Garros en 2021, en convient elle-même. "La terre change beaucoup de choses. Il y a plus d'échanges, c'est plus exigeant physiquement, elle a plus de temps pour jouer, moi aussi. Je vais juste essayer de faire mon mieux, je ne m'attends pas à grand-chose. C'est bien pour moi d'affronter les meilleures du monde et voir comment je vais me comporter sur cette surface. Peu importe le résultat, c'est une bonne chose de jouer un tel match. Je le prends comme un entraînement et j'espère que ça m'aidera à être performante à Roland-Garros."
Outsider sur terre, Rybakina mise sur l'agressivité
Sur ocre, la championne de Wimbledon n'avait gagné qu'un match sur le circuit WTA avant ce tournoi de Rome. Il faut dire qu'en frôlant le "Sunshine Double" (titre à Indian Wells et finale à Miami) avant de qualifier le Kazakhstan en phase finale de Billie Jean King Cup, Rybakina avait accumulé beaucoup de fatigue. Elle a logiquement payé l'addition physiquement à Stuttgart avec un abandon en huitième de finale (blessure au dos) avant de se faire surprendre d'entrée à Madrid.
Si elle se déplace indubitablement moins bien sur terre battue que Swiatek et dispose de moins d'atouts techniques (comme le coup droit très lifté de la Polonaise), la Kazakhstanaise a des arguments à faire valoir. Au tour précédent, elle a ainsi dominé avec autorité (6-3, 6-3) une adversaire redoutable sur la surface en la personne de la gauchère tchèque Marketa Vondrousova, finaliste à Roland-Garros en 2019.
"J'ai juste essayé d'être agressive dès le premier échange parce que Marketa joue vraiment bien, surtout quand elle a du temps pour varier avec beaucoup d'amorties, de lobs et de slices de revers. Donc j'ai essayé de la priver de temps et ça a bien fonctionné", a observé Rybakina. Face à Swiatek, elle pourrait tenter d'utiliser le même plan tactique qui avait d'ailleurs admirablement fonctionné à Melbourne et Indian Wells. Si elle y parvient, alors elle conforterait une certaine emprise psychologique. Mais sur son terrain, la numéro 1 mondiale a a priori les armes pour reprendre la main. A elle de le prouver sous les projecteurs du Foro Italico.
WTA Rome Cette fois, Swiatek aura laissé deux jeux... 14/05/2023 À 13:33
Source: Eurosport FR