La prudence l’emporte encore à la Bourse de Paris dans l’attente d’avancées sur le front de la dette américaine
Par La Rédaction d'Investir
Publié le 17 mai 2023 à 17:40 Mis à jour le 17 mai 2023 à 17:47
Une fois de plus, la prudence a été le maître-mot en Bourse. A Paris, le Cac 40 a fini à 7.399,44 points, en léger repli de 0,09% par rapport à mardi, où il avait cédé 0,16%. Encore une fois, le volume de transactions a été inférieur à 3 milliards d’euros. Outre-Atlantique, les trois grands indices rebondissent modérément, de l’ordre de 0,3%.
A l’approche de la date fatidique du 1er juin, à laquelle les Etats-Unis pourraient faire faillite, les investisseurs s’inquiètent sans céder à la panique. A ce stade, aucun accord n’a été trouvé sur le relèvement du plafond de la dette américaine, malgré la nouvelle rencontre, mardi, entre le président Joe Biden et les chefs de file des partis démocrate et républicain au Congrès. Face à l’urgence de la situation, le locataire de la Maison Blanche a prévu d’écourter son voyage en Asie, où il doit se rendre pour participer au sommet du G7 à compter de vendredi. Mais tout espoir n’est pas perdu : « Il y avait un consensus écrasant lors de la réunion avec les dirigeants du Congrès sur le fait qu’un défaut de remboursement de la dette n’est tout simplement pas une option », s’est exprimé Joe Biden. Il est « possible d’obtenir un accord d ’ici la fin de la semaine », a ajouté le président de la Chambre, Kevin McCarthy, membre du clan républicain.
« Nous avons les bases pour parvenir à un accord »
Avant de poursuivre, mercredi, dans Squawk Box, l’émission économique phare de CNBC : « Nous avons les bases pour parvenir à un accord [...] Il arrive un moment où vous vous heurtez au mur. Vous ne pouvez pas continuer sur cette voie si vous voulez rester la nation la plus puissante au monde. » Chez JPMorgan, on veut aussi croire à un accord mais pas avant plusieurs jours. « Le calendrier pourrait être d’ici la fin de la semaine prochaine avant le Memorial Day [le 29 mai], estiment les experts de la banque. Dès lors, les actions pourraient se négocier dans une fourchette étroite jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée, avec un plus grand risque de baisse si nous entamons le week-end du Memorial Day sans solution. »
Les rares indicateurs au programme du jour (permis de construire et mises en chantier d’avril aux Etats-Unis et l’inflation définitive en zone euro) n’ont eu aucun impact. La suite de la semaine sera d’ailleurs calme en la matière, il faut dire que ce jeudi est férié en France pour l’Ascension.
Elior lourdement sanctionné
Au chapitre des entreprises, Elior, bon dernier du SRD, a plongé de 22,82%. Le groupe de restauration collective se montre plus prudent sur ses marges en raison d’une inflation plus tenace que prévu sur les prix des aliments et d’une moindre croissance à venir de ses volumes, après le rattrapage post-Omicron au premier semestre. En outre, Elior n'a pas réitéré ses prévisions pour 2024, qui étaient, de toute façon, jugées ambitieuses par le consensus. Malmené en début de séance, Ubisoft a fini en baisse limitée de 1,14%. Si le marché a peu apprécié l’annonce d’une perte opérationnelle historique de 500,2 millions d’euros en 2022-2023, il s’est consolé un peu avec la confirmation des objectifs pour 2023-2024 et les commentaires de l’éditeur de jeux vidéo selon lesquels il observait actuellement un regain d’intérêt pour les titres phares.
Enfin, Vallourec s’est adjugé 8,55%, porté par la progression de 46% de ses facturations à fin mars et un résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements de 320 millions d'euros, contre 45 millions seulement il y a un an.
Source: Investir