Cac 40 : Les craintes entourant les banques reprennent le dessus, le CAC 40 fait marche arrière
(BFM Bourse) - Avec le regain de tension sur le secteur bancaire, l'indice parisien est clairement reparti à la baisse. Le CAC 40 clôture en repli de 0,6%, après avoir menacé le seuil des 7.500 points dans la matinée.
Les craintes entourant la solidité du système bancaire se rappellent aux bons souvenirs des investisseurs et ont pesé sur la tendance ce mardi à la Bourse de Paris. Le CAC 40 termine en baisse de 0,56% à 7.531,61 points et accuse son plus fort repli depuis la séance du 24 mars dernier (-1,74%), une contraction de l'indice vedette qui était d'ailleurs en lien avec les inquiétudes sur Deutsche Bank.
Ce petit regain de tension survient alors que plusieurs banques ont émis des signaux négatifs à l'occasion de leurs comptes trimestriels, à savoir Santander et UBS. La banque espagnole a publié des résultats corrects, mais la baisse de ses dépôts en Espagne et un bénéfice inférieur aux attentes au Brésil inquiètent le marché. UBS de son côté a dévoilé un résultat net sensiblement inférieur aux prévisions des analystes. L'établissement helvétique a par ailleurs indiqué qu'il comptait finaliser au deuxième trimestre le rachat de Credit Suisse.
Aux Etats-Unis, First Republic, un établissement régional dans le viseur du marché, a de son côté annoncé une fuite des dépôts plus forte qu'anticipé par les analystes, de plus de 70 milliards de dollars sur le premier trimestre. Son action s'effondre de 28% dans les échanges à Wall Street.
Dans ce contexte adverse au secteur, les valeurs bancaires ont accusé le coup, Société Générale -lanterne rouge du CAC 40 - a clôturé en baisse de 3,2% tandis que BNP Paribas a abandonné 2,4% et Crédit Agricole (-1,5%).
Les Gafam en ligne de mire
Outre le regain de tensions sur le secteur bancaire, les opérateurs attendent avec impatience les publications des Gafam, cet acronyme qui définit les ténors de la tech aux Etats-Unis. Alphabet (la maison-mère de Google) et Microsoft dévoileront leurs comptes du premier trimestre après la clôture de Wall Street.
A Paris, Sanofi, TotalEnergies, Carrefour ou encore Vinci seront au programme de cette semaine chargée en publications d'entreprises. Du côté des statistiques, le stress pourrait "monter d’un cran avant la publication de la croissance américaine pour le premier trimestre et de l’inflation (PCE) ce vendredi", note John Plassard de Mirabaud.
Un peu plus tôt dans l'après-midi, les investisseurs ont pris connaissance d'une détérioration de la confiance du consommateur américain, sous les craintes de récession. Le moral des ménages a ainsi accusé en avril une baisse plus importante qu’anticipé, pour se contracter à 101,3 points, contre 104 points en mars et 104,1 points attendus par les analystes.
L'automobile patine
Du côté des valeurs, SMCP a repris de la hauteur (+2,6%) alors le processus de recomposition de son capital s'accélère. Les créanciers d'European TopSoho s'attendent à recevoir dans les prochaines semaines des offres préliminaires pour le bloc d'actions qu'ils détiennent dans le spécialiste du "luxe accessible", d'après Reuters.
Certains titres cycliques ont aussi souffert à l'image des bancaires, donc, mais aussi des équipementiers automobiles, avec Faurecia qui a redonné 2,9% et Valeo 1,7%.
Roche Bobois a reculé de 5,5% après avoir publié des ventes solides au premier trimestre. Mais TP ICAP Midcap, qui a dégradé son conseil à "conserver" contre "achat", observe des signes d'essoufflement dans les prises de commandes de la société.
Orpea poursuit son supplice boursier et a encore concédé près de 17% au lendemain d'un repli de 11,2% après le refus de l'exploitant de maisons de retraite d'organiser une assemblée générale.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Nanobiotix plonge de plus de 32%, la biotech française ayant exprimé des doutes sur son avenir après des comptes annuels dégradés.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,75% à 1,1974 dollar. Les cours du pétrole ont accéléré leur repli, sous les craintes d'une récession. Le Brent de mer du Nord pour livraison en juin lâche 2,45% à 80,52 dollars le baril tandis que le WTI de même échéance et coté à New York recule de 2,4% à 76,87 dollars le baril.
Source: BFM Bourse
