Mercedes Classe E (2023), bienvenue à bord de l'airbus de la route
Classique dehors, la nouvelle Classe E nous projette dans un futur où les systèmes embarqués nous assisterons tellement qu'on ne sera plus au volant d'une voiture mais dans une extension de la maison ou du bureau.
En découvrant cette nouvelle Classe E dans le cœur même de Mercedes, au centre des gigantesques installations de Sindelfingen (35 000 employés !), au sud-ouest de Stuttgart, on comprend vite que le constructeur a mis les petits plats dans les grands pour la nouvelle venue. Certes, les berlines, notamment les “king size” comme cette Classe E (4,95 m), n’ont plus la cote en Europe, et en France en particulier. Mais cette dernière reste emblématique du constructeur à l’étoile.
Toujours la reine du confort
La nouvelle Mercedes Classe E peut être chaussée de jantes de 21 pouces ce qui a nécessité d'agrandir les arches de roues. © DR
Première surprise, l’équipe présente évacue en quelques minutes le côté “automobile” de cette 6e génération à s’appeler officiellement Classe E depuis 1993 – avant, elle se nommait “E” tout court. Pourtant, la nouvelle venue peut se targuer d’être basée sur une nouvelle plate-forme – celle de la Classe S adaptée – et propose, pour la première fois, des roues arrière directrices (4,5° d’angle maxi). Voilà une promesse d’agilité pour cette berline appréciée depuis toujours pour son confort. Et pas besoin d’être devin pour prédire que cette nouvelle venue sera un vrai pullman, du moins avec la suspension pneumatique en option.
Non, aujourd’hui les experts maison préfèrent nous parler de design et de systèmes embarqués, le nouveau cheval de bataille des haut de gamme allemands, qui investit à tire-larigot sous prétexte d’une expérience utilisateur la plus riche et connectée qui soit. D’abord, Thomas, designer extérieur, nous explique par le détail tout le travail effectué pour offrir à cette Classe E élégamment classique sur la forme une signature lumineuse spectaculaire. Devant, cela passe par la multiplication des diodes, très nombreuses dans les optiques et à l’intérieur de la calandre entièrement ceinturée d’un bandeau lumineux.
Des étoiles plein les feux
Pas de doute, il s'agit bien d'une Mercedes. © DR
À l’arrière, pour la première fois, Mercedes ose des étoiles à trois branches en relief pour animer les optiques. Voilà qui dynamise cette Classe E aux proportions à peine retouchées puisque, si l’empattement gagne 22 mm au profit de l’espace dévolu aux passagers de la banquette, la voiture ne grandit que de 14 mm, avec des porte-à-faux légèrement raccourcis. Surtout, à s’offrir des passages de roue agrandis pour accepter des roues plus généreuses (jusqu’à 21 pouces), la Mercedes paraît plus dynamique.
Vous êtes plutôt Hyperscreen ou Superscreen ?
Le passager de la Mercedes Classe E dispose d'un écran spécifique. © DR
Le morceau de bravoure reste, toutefois, l’intérieur. À l’instar de son pendant électrique EQE, la Classe E a droit – pour ceux qui ne sont pas allergiques à la surdose d’écrans – à un système multi-écrans baptisé Superscreen. À côté de la dalle à effet 3D dédiée au conducteur, une surface en verre s’étale du volant jusqu’à la porte passager, recouvrant deux écrans juxtaposés. On connaissait déjà, mais cette Mercedes va plus loin, comme nous l’a démontré Annina, l’experte du système multimédia MBUX.
Le passager avant peut regarder des vidéos en streaming, surfer sur Internet ou utiliser des applications (TikTok, Zoom, etc.) sans que le conducteur puisse voir l’écran. La Classe E propose jusqu’à cinq caméras intérieures, qui servent, notamment, à identifier le conducteur, à surveiller qu’il ne s’endorme pas et à reconnaître certains gestes – tendez la main vers le plafonnier et la liseuse s’allume, par exemple (c’est déjà le cas dans une Classe C). Sans oublier celle, au centre de la planche de bord, pour faire des selfies ou une réunion en vision, uniquement à l’arrêt évidemment.
Routines automatisées
La planche de bord de la Mercedes Classe E dispose d'un "superscreen". © DR
En outre, la voiture s’appuie sur l’intelligence artificielle pour proposer un système de routines, qui prétend automatiser des actions. En clair, il s’agit d’associer plusieurs fonctions et conditions. Par exemple, activer automatiquement le chauffage du siège conducteur et l’éclairage d’ambiance sur “orange” lorsque la température est inférieure à 12 °C. On pourra créer ses propres routines et la voiture pourra même vous en proposer si elle détecte des actions répétitives… Pas sûr que tout le monde apprécie d’être surveillé de la sorte.
Attendue début septembre en concessions, cette nouvelle Classe E dévoilera ses tarifs le 4 juillet, quelques jours après la révélation du break Classe E. La berline sera lancée en essence 200 (204 ch) et en hybride rechargeable essence 300e (312 ch) et 400e (381 ch). Les diesels 220d (197 ch) et les variantes six-cylindres, quant à eux, arriveront début 2024.
Source: L'Automobile Magazine