Volodymyr Zelensky, à la recherche de nouveaux appuis diplomatiques, se rendra au sommet du G7 au Japon

May 19, 2023
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De gauche à droite. Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, le président américain, Joe Biden, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le premier ministre britannique, Rishi Sunak et à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au Parc commémoratif de la paix dans le cadre du sommet des dirigeants du G7, à Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023. JACQUES WITT / AFP

Le secret a été levé peu après l’ouverture du sommet du G7, à Hiroshima, vendredi 19 mai. Volodymyr Zelensky sera bien l’invité surprise de la réunion des dirigeants des sept principales économies occidentales, dimanche. « Des choses très importantes doivent être décidées au G7, a expliqué Oleksi Danilov, le chef du conseil de sécurité ukrainien, la présence physique de notre président est absolument essentielle pour défendre nos intérêts. »

Bien gardé pour des raisons de sécurité, le secret entourant ce voyage a commencé à être éventé vendredi matin par l’agence Bloomberg, tandis que le Japon, hôte du G7, ne confirmait pas encore la nouvelle. Le chef de l’Etat ukrainien devrait, en outre, participer samedi au sommet de la Ligue arabe à Djedda, en Arabie saoudite. En l’espace d’un week-end, il devrait ainsi tenter d’élargir le cercle de ses contacts diplomatiques bien au-delà du seul camp occidental, qui le soutient depuis le début de l’invasion russe.

Au moment où M. Zelensky prépare une vaste contre-offensive pour tenter de reprendre le contrôle des territoires occupés par les forces russes, ce nouveau déplacement pourrait lui permettre de multiplier les discussions avec des dirigeants à la tête de pays qui se sont bien gardés, jusqu’ici, de se ranger à ses côtés.

Les Etats « neutres » appellent à une cessation des hostilités

A Hiroshima, M. Zelensky devrait ainsi retrouver ses alliés occidentaux, mais aussi les représentants de pays tiers invités à titre exceptionnel cette année. Le premier ministre indien, Narendra Modi, les présidents brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et indonésien, Joko Widodo, doivent notamment signer une déclaration commune avec les sept principales économies occidentales, portant, entre autres, sur les questions de sécurité alimentaire, que la guerre en Ukraine est venue mettre à mal. Et ce alors que la Russie a accepté jeudi de prolonger de deux mois seulement l’accord onusien signé sous l’égide de la Turquie pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire.

A l’instar d’un nombre conséquent d’Etats membres de la Ligue arabe, plusieurs grands pays émergents, Chine et Inde en tête, n’ont pas condamné l’invasion russe de l’Ukraine, ou s’ils l’ont fait, refusent, comme le Brésil, de sanctionner Moscou.

Le voyage de M. Zelensky survient au moment où les Etats « neutres » appellent de plus en plus ouvertement à une cessation des hostilités. L’Ukraine ne veut pas entendre parler à ce jour d’une telle perspective, qui reviendrait à sanctuariser les gains réalisés par la Russie sur le terrain. Plutôt qu’un gel du conflit, Kiev exige le retrait des troupes russes comme préalable à toute négociation. Un message transmis mardi et mercredi à l’émissaire chinois envoyé en Ukraine afin de tenter de trouver une issue aux hostilités.

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Source: Le Monde