Le médecin australien Kenneth Elliott, enlevé au Burkina Faso en 2016, libéré

RFI
May 19, 2023
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Le médecin australien Arthur Kenneth Elliott dans une vidéo du SITE Intelligence Group, un organisme connu pour diffuser auprès des services de presse internationaux les messages vidéos d'organisations terroristes islamistes. Le 2 juillet 2017.

Un médecin australien de 88 ans, Kenneth Elliott, a été libéré sept ans après son enlèvement par des jihadistes au Burkina Faso, ont annoncé dans la nuit du 18 au 19 mai 2023 les autorités australiennes.

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L'Australien Kenneth Elliott, otage depuis sept ans, a été libéré. Le gouvernement australien l'a annoncé dans la nuit du 18 au 19 mai 2023. La date précise de sa libération n’a pas été révélée.

Il avait été enlevé aux côtés de sa femme le 15 janvier 2016 au Burkina Faso par le groupe jihadiste Ansar Dine, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Son épouse avait rapidement recouvré la liberté. Kenneth Elliott a, lui, attendu sept ans. Il retrouvé sa terre natale ce 18 mai.

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La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, se dit « très heureuse » lorsqu'elle a fait l'annonce à la presse ce vendredi matin, heure locale : le retour dans sa famille du médecin de 88 ans.

Kenneth Elliott a retrouvé sa femme et ses enfants, à Perth, la grande ville côtière du sud-ouest de l'île continent.

« Il n'y pas eu de rançon »

Son épouse, Jocelyn, et lui avaient fondé une clinique à Djibo, dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, en 1972.

C'est une grande joie et c'est une joie que je partage avec ceux et celles qui étaient là dès les premières heures. Il était très proche de tout le monde, des jeunes, des personnes âgées et des enfants. Oumarou Tao, membre du collectif des organisations de la société civile du Soum qui s'est mobilisé pour la libération de Kenneth Elliott Magali Lagrange

Ses proches et le gouvernement ont œuvré « inlassablement » pour obtenir cette libération, dit la cheffe de la diplomatie australienne.

Sa famille écrivait régulièrement aux autorités australiennes et burkinabè. Mais tout s'est joué dans la discrétion. « Il n'y pas eu de rançon », affirme la télévision publique australienne ABC.

Il y avait eu de maigres échos durant la détention de Kenneth Elliott : une vidéo en juillet 2017, un an et demi après son rapt.

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Et puis ces mots de Sophie Pétronin, en octobre 2020 : l'otage française, alors tout juste libérée, explique qu'elle a vécu avec l'Australien durant deux mois. Chaque jour, elle a fait des balades avec lui. Elle le décrit à l'époque comme « serein, sain d’esprit et relativement en bonne santé malgré son âge ».

Une « force » et une « résilience » du désormais ex-otage et de sa famille, saluées, ce matin, par les autorités australiennes...

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Source: RFI