À Nantes, un manifestant perd un testicule à cause d’un LBD, l’IGPN saisie
SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
POLICE - Un concert de casseroles d’abord calme qui a fini par dégénérer. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après qu’un homme de 37 ans a subi l’ablation d’un testicule suite à un tir de LBD lundi 24 avril au soir lors d’une « casserolade » à Nantes, a indiqué ce mardi le parquet.
La scène s’est déroulée peu avant 22 h 30, sur une place située à proximité de la préfecture, après une série de face-à-face entre les manifestants et les forces de l’ordre dans divers endroits du centre-ville.
Environ 500 personnes s’étaient rassemblées vers 20 h au son des casseroles pour le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Munis de toutes sortes d’ustensiles bruyants, les manifestants avaient ensuite remonté le cours des 50 otages pour un défilé improvisé dans l’hyper centre, dans une ambiance plutôt calme.
Faire la lumière sur les conditions du tir policier
Vers 21 h 00, les manifestants ont voulu à plusieurs reprises pénétrer dans les ruelles très fréquentées du quartier historique de Bouffay, essuyant quelques tirs de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre pour les repousser.
« Immédiatement transporté à l’hôpital, il a subi l’ablation d’un testicule », a indiqué le procureur de la République de Nantes Renaud Gaudeul. Le parquet a ouvert mardi matin une enquête confiée à l’IGPN afin de « déterminer si ce tir a été réalisé dans des conditions régulières », selon le magistrat.
Initialement placé en garde à vue pour « violences volontaires sur des personnes dépositaires de l’autorité publique », pour jet de projectile, « l’intéressé a été remis en liberté dans l’attente de la poursuite des investigations », a-t-il précisé.
Présent lors de cette manifestation, le député de la France Insoumise Andy Kerbrat a regretté mardi sur Twitter « qu’un jeune homme se retrouve émasculé alors que la manifestation était festive, sans aucune violence ». Il a également demandé au ministre de l’Intérieur « d’interdire ces armes mutilantes, symboles d’une répression inacceptable ».
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Source: Le HuffPost