Manchester City sacré champion - Pour Pep Guardiola, la Premier est une obsession : "la compétition la plus importante"

May 20, 2023
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Ça y est, Manchester City tient sa deuxième chance. Celle de décrocher, "enfin", une Ligue des champions, après l'échec de 2021 contre Chelsea. Ce sera le 10 juin prochain, à Istanbul, contre l'Inter Milan. Ce jour-là, les Cityzens célébreront possiblement un incroyable triplé championnat - FA Cup - C1. Dans trois semaines, on saura. En tous cas, le titre, c'est fait.

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Qu'elles seront passionnantes à suivre, ces trois semaines, vu de l'extérieur. Mais qu'elles seront intenses à vivre pour les principaux concernés, qui veulent faire les choses dans l'ordre. "Une accalmie après la qualification face au Real ? Non, c'est du non-stop, et vient maintenant la chose la plus difficile. Tous les joueurs de tennis qui servent pour gagner Wimbledon savent que c'est le plus difficile", lançait Pep Guardiola vendredi, en conférence de presse.

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City tient déjà son 9e titre

City a déjà posé la première pierre de son potentiel triplé. Merci à Arsenal qui a trébuché sur la pelouse de Nottingham Forest samedi soir et officialisé à distance le neuvième titre de champion de l'histoire des Sky Blues. Le choc face à Chelsea va, lui, se transformer en match de célébration (17h00).

Gagner le championnat anglais, ce n'est pas une mission facile à accomplir. La PL est même devenue la compétition la plus chère aux yeux de Guardiola. "Dimanche, c'est entre nos mains, pour gagner la compétition la plus importante. La Premier League est la plus importante car pendant 11 mois, c'est chaque semaine".

Une majorité d'observateurs à coup sûr, de supporters sans trop se mouiller, et de joueurs possiblement, pensent autrement. Car la Ligue des champions est LE titre majeur qui manque à Manchester City. Celui après lequel Guardiola, qui n'entraîne que des mastodontes européens depuis ses débuts, court depuis 2011.

Le plus grand chef d'œuvre de Guardiola ? "Le côté inéluctable était choquant"

Qui sait, peut-être que le vrai objectif du technicien catalan est la C1. Qu'il communique ainsi pour enlever un peu de pression autour de cette quête européenne. Mais honnêtement, on n'y croit pas trop.

Il faut, pour comprendre pourquoi Guardiola valorise autant la Premier League, mesurer à quel point il est difficile de la remporter. Le Catalan, lui, l'avait compris dès sa première saison en Angleterre. City s'était contenté d'une troisième place, à quinze points de Chelsea, champion, et avec un ticket pour la Ligue des champions décroché au prix d'une lutte acharnée : Arsenal, 5e, n'était qu'à trois points.

Comme United et Liverpool

Manchester City terminant à 15 points du leader, voilà une idée bien farfelue aujourd'hui. C'est en partie cela, l'héritage de Guardiola. Les Cityzens ont été couronnés pour la cinquième fois en sept saisons sous les ordres de l'ancien coach du Bayern. La cinquième fois... sur les six dernières saisons. Une certaine idée de l'excellence et de la régularité.

C'est aussi cela, qu'il faut comprendre. City peut officiellement s'asseoir à la table du Manchester United ultra dominant entre la fin des années 90 et le début des années 2000, mais aussi du Liverpool des années 80. Les deux seules autres équipes ayant réussi à remporter cinq titres en six saisons de Premier League.

En cas de triplé, Manchester City sera-t-elle la plus grande équipe anglaise de l'histoire ?

A l'instant t, City est tout simplement l'équipe la plus puissante du Royaume. A l'échelle de l'histoire, le club mancunien s'apprête à intégrer le top 4, à égalité avec Everton (9 titres), loin derrière Arsenal (13), Liverpool (19) et United (20). Mais ce sera toujours mieux que Chelsea, ce qui n'était pas le cas avant l'arrivée de Guardiola.

Je ne pouvais pas imaginer faire ce que nous avons fait en Premier League

"Je m'aime beaucoup, mais je n'y aurais jamais pensé. Je ne pouvais pas imaginer faire ce que nous avons fait en Premier League, a admis Guardiola. Je me suis rendu compte après 5, 6, 7 matches en Premier League, à quel point c'était difficile".

Grâce à un projet cohérent, des idées tactiques parfois révolutionnaires, un management singulier, un vrai sens de l'adaptation... et des moyens financiers absolument démesurés, ne l'oublions pas, Guardiola a bravé ce difficile. A son départ, Ligue des champions ou pas dans les bagages, son empreinte sera immense. C'est ce qui rend la Premier League unique aux yeux de tous. Aux siens en particulier.

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Source: Eurosport FR