Un élu de Mayotte s'excuse après avoir appelé à "tuer" les "délinquants"
Après sa sortie à la télévision mahoraise lundi, Salime Mdéré fait marche arrière et regrette des propos qui «ont dépassé [sa] pensée».
«Mes propos ont dépassé ma pensée.» Le premier vice-président (divers centre) du conseil départemental de Mayotte a présenté sur Facebook ses excuses mardi 25 avril après des propos polémiques tenus la veille à la télévision locale. Évoquant les bandes armées qui sèment le chaos sur l'île et s'en prennent aux habitants, il avait estimé qu'il «faut peut-être en tuer» pour mettre un terme aux violences.
S'il a répété plusieurs fois son propos à l'antenne, à froid, l'élu regrette finalement des mots prononcés dans le cadre d'un «débat enflammé», «à la hauteur de [sa] passion pour cette île». Réaffirmant son attachement «au respect de l'État de droit», Salime Mdéré dit ne pas souhaiter «que se mette en place une justice expéditive qui conduirait Mayotte dans le chaos».
Besoin «de mesures plus fortes»
«Je voulais juste alerter sur la nécessité de mesures plus fortes pour créer les conditions de la réussite de Wuambushu», l'opération d'ampleur lancée par le gouvernement contre les bidonvilles et l'immigration illégale. L'élu égratigne toutefois au passage «les belles âmes qui depuis Paris nous donnent des leçons sans jamais avoir mis les pieds à Mayotte».
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Les propos de Salime Mdéré avaient provoqué un tollé dans la classe politique. Le parti présidentiel Renaissance a dénoncé, par la voix de son secrétaire général Stéphane Séjourné, des «propos ignobles», tout en annonçant poursuivre en diffamation plusieurs élus de gauche qui ont désigné, à tort, l'élu mahorais comme ayant l'étiquette du parti.
Source: Le Figaro