E. Jean Carroll porte plainte contre Trump une nouvelle fois pour diffamation
KENA BETANCUR, ANDREW KELLY / AFP KENA BETANCUR, ANDREW KELLY / AFP
TRUMP - L’ex-journaliste E. Jean Carroll, à qui Donald Trump doit déjà verser 5 millions de dollars pour une agression sexuelle en 1996, a déposé lundi 22 mai une nouvelle plainte en diffamation pour des propos de l’ancien président américain après le verdict.
« Elle est tarée », avait notamment lancé le candidat à la primaire républicaine pour la présidentielle 2024, sur le plateau de CNN, au lendemain du jugement rendu le 9 mai, à l’unanimité, par un jury de neuf citoyens à New York.
Devant des spectateurs acquis à sa cause, dont certains hilares, il avait répété qu’il ne connaissait pas l’ancienne chroniqueuse du magazine Elle, fustigeant à nouveau « une histoire inventée de toutes pièces ».
Une autre plainte pour diffamation déjà en cours
Des déclarations « après le verdict (qui) montrent la profondeur de sa malveillance à l’égard de Carroll », affirme, dans la nouvelle plainte, son avocate Roberta Kaplan. Elle réclame des « dommages-intérêts punitifs très importants », « pour punir Trump, pour le dissuader de se livrer à d’autres actes de diffamation et pour dissuader d’autres personnes de faire de même ».
La veille de l’émission sur CNN, le jury avait jugé le 45e président des États-Unis (2017-2021) civilement responsable pour l’agression sexuelle de l’autrice, qui l’accuse de l’avoir violée dans une cabine d’essayage du rayon lingerie d’un grand magasin de New York, Bergdorf Goodman, au printemps 1996.
Le jury avait aussi jugé Donald Trump responsable de diffamation pour des propos tenus en 2022, et l’avait condamné à verser un total de 5 millions de dollars à sa victime. Donald Trump a fait appel.
La nouvelle plainte a été versée dans le cadre d’une procédure déjà en cours, issue de précédentes poursuites au civil intentées dès 2019, là encore pour diffamation, par E. Jean Carroll contre l’ancien président. Cette précédente plainte a été retardée par des batailles procédurales, notamment pour savoir si Donald Trump bénéficiait d’une immunité présidentielle en 2019, alors qu’il était à la Maison Blanche.
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Source: Le HuffPost