Demain, l’Île-de-France sans voitures ? Ces futures mesures qui pourraient vous inciter à franchir le pas
Abandonner la voiture pour le vélo, les transports en commun ou encore le covoiturage. La tendance semble s’accentuer en Île-de-France. Entre 2021 et 2022, le nombre d’immatriculation de véhicules dits légers — voitures particulières ou véhicules utilitaires — a diminué de 1,21 % à l’échelle de la Métropole du Grand Paris.
Dans une étude, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) décrypte les raisons de ces récentes évolutions : développement des pistes cyclables, renforcement du maillage des transports en commun, coût élevé des voitures et de l’énergie… Des tendances amenées à se développer dans les années à venir.
Mais d’ici quelques mois, une nouvelle mesure devrait accélérer ces bouleversements : l’interdiction de circulation des véhicules avec des vignettes Crit’Air 3 — jugés trop polluants — dans les 77 communes situées à l’intérieur de l’autoroute A 86. Environ 380 000 véhicules pourraient être concernés.
Une nouvelle échéance débattue le 30 juin
Une interdiction qui devait initialement être mise en œuvre dès juillet 2022 dans le cadre de la zone à faibles émissions (ZFE) francilienne, puis en juillet 2023, avant d’être encore reportée. La nouvelle échéance sera normalement débattue et fixée le 30 juin, lors du prochain Conseil métropolitain. Mais les élus estiment d’ores et déjà que cette mesure ne pourra pas être appliquée avant début 2025.
« On ne pouvait pas avancer jusqu’à présent car nous n’avions pas de retour de l’État qui doit nous fournir les équipements automatisés pour contrôler l’effectivité du dispositif, argue Geoffroy Boulard, vice-président (LR) de la métropole en charge de la communication et maire du XVIIe arrondissement. On ne sait que depuis le mois de février que ces équipements pourront être opérationnels début 2025. »
Autre problématique : la mise en place d’un prêt à taux zéro pour accompagner les automobilistes qui souhaitent acquérir un véhicule de Crit’Air 1. « Une convention de crédits doit être signée entre l’État et les banques mais nous n’avons toujours pas de nouvelles de l’avancée de ce dossier », abonde Geoffroy Boulard.
Le passe Navigo en partie financé si on revend sa voiture ?
L’élu rappelle par ailleurs que des aides existent déjà pour l’achat de véhicules électriques neufs ou d’occasion. Selon lui, d’autres pistes d’accompagnement sont aussi à l’étude comme « le financement d’une partie du passe Navigo si on revend son véhicule », « des aides au leasing (location de voiture) » ou « des incitations au covoiturage ou à l’autopartage ». « La ZFE ne doit pas être une sanction », insiste Geoffroy Boulard.
Source: Le Parisien