La Bourse de Paris une nouvelle fois dépendante d’un chiffre très attendu aux Etats-Unis
Par Denis Lantoine
Publié le 26 mai 2023 à 8:36 Mis à jour le 26 mai 2023 à 9:30
Il faudrait une énorme « remontada » pour que la Bourse de Paris échappe à un bilan hebdomadaire négatif. Pour le moment, le Cac 40 perd quelque 3,5% en l’espace de quatre jours, l’humeur des opérateurs étant plombée par l’absence d’accord sur le plafond de la dette américaine. Hier, la hausse du Nasdaq Composite (+1,71%) et du S&P 500 (+0,88%) n’a été due qu’à l’envolée de Nvidia (+24,3%), le Dow Jones ayant, lui, clos, sur un nouveau repli de 0,11%. A une demi-heure de l’ouverture, les contrats futures laissent entrevoir un léger rebond de l’ordre de 0,3% du Cac 40.
Le temps presse avant la date butoir du 1er juin et les discussions semblent s’être logiquement accélérées entre républicains et démocrates. Selon le New York Times et Bloomberg, un accord pourrait être conclu quant à un relèvement pendant une période de deux ans. L'accord plafonnerait la plupart des dépenses discrétionnaires, mais celles liées à la défense pourraient quand même augmenter de 3% l'année prochaine. D’autres dispositions sont évoquées et demandent encore à être précisées.
Moins de 50 milliards de dollars dans les caisses
Si la proposition semble recueillir l’aval du président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, nombre de ses partisans critiquent le peu d’efforts avancés en matière de réduction des dépenses discrétionnaires dans le cadre de cette ébauche d’accord. Hier soir, le Trésor a révélé que ses soldes de trésorerie étaient tombés à 49,5 milliards de dollars, contre 76,5 milliards la veille et 140 milliards le 12 mai.
En attendant de nouvelles informations sur ce front, le programme du jour se concentre sur la statistique des revenus et dépenses des ménages américains qui sera publiée à 14h30 au titre du mois d’avril. On surveillera surtout la composante dite « PCE » des prix et sa donnée « core », hors éléments volatils que sont l’alimentation et l’énergie, pour les enseignements que l’on peut en tirer concernant l’évolution de l’inflation dans le pays, cruciale pour la politique monétaire de la Fed et pour la prochaine décision de la banque centrale programmée pour le 14 juin.
Intermarché va racheter des magasins Casino
Le consensus Bloomberg table sur un léger raffermissement de l’inflation le mois passé en données globales, à 4,3% sur un an, contre 4,2% en mars (+0,3% sur un mois, après +0,1%). En données « core », l’inflation se serait simplement stabilisée, à un niveau toujours élevé de 4,6% sur un an. On prendra connaissance au même moment des commandes de biens durables du même mois.
Du côté des valeurs. Casino a obtenu auprès du président du tribunal de commerce de Paris l'ouverture d'une procédure de conciliation, pour une durée initiale de quatre mois, prorogeable le cas échéant d'un mois complémentaire. Mais l’information la plus importante du jour concerne l’accord signé entre le distributeur et le groupement Intermarché pour le rachat de plus de 100 magasins de Casino en deux périmètres, soit l’équivalent d’un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros. Une troisième vague de cessions portera le total à 180 magasins et 1,6 milliard de facturations. Intermarché amène également 100 millions d’euros en fonds propres. Il sera maintenant intéressant de voir comment Carrefour, numéro un en France, va réagir face à cette montée en puissance attendue d’un concurrent.
TotalEnergies et Carrefour tiennent dans la matinée leur assemblée générale des actionnaires.
Source: Investir