Profil de l’agent immobilier, scooters retrouvés… Ce que l’on sait du meurtre par balles à Paris
Un homme de 31 ans, Ruben A., a été tué par balles, mercredi en pleine rue à Paris, par des personnes circulant à motos qui sont parvenues à s’enfuir. Il pourrait s’agir d’un règlement de comptes.
Que s’est-il passé ?
Aux alentours de 15 heures, ce mercredi, plusieurs individus circulent sur deux puissants deux-roues, dont un scooter Yamaha de couleur bleue, sur le boulevard de Courcelles. Selon nos informations, au moins un tireur serait d’abord entré dans l’agence immobilière J.A.C Immobilier, au 108, boulevard de Courcelles, où exerçait la victime depuis une dizaine d’années. Un commerce tenu par son père. Le trentenaire recherché aurait alors tenté de se réfugier dans un centre de bien-être voisin avant d’être la cible des tirs. Au total, trois ou quatre coups de feu auraient été tirés, selon des témoignages.
Les assaillants s’enfuient ensuite sur leurs véhicules. La victime est prise est charge par les secours mais succombe finalement à ses blessures. Sa famille a rapidement rejoint les lieux du drame, son épouse en pleurs.
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« On a vu passer quatre personnes sur deux motos, témoigne un salarié d’un restaurant à proximité. Nous avons entendu plusieurs coups de feu, ça ressemblait à un règlement de comptes. Tout le quartier est bouclé, beaucoup de policiers et le Samu sont sur place. Ça a duré à peine 40 secondes. Des balles ont été retrouvées au sol. »
Les deux véhicules des tireurs présumés ont été retrouvés quelques instants plus tard à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), aspergés par des extincteurs, indique une source policière au Parisien. Les individus auraient ensuite poursuivi leur fuite à bord d’une voiture qui les attendait à cet endroit.
Qui est la victime ?
Ruben A. était un agent immobilier de 31 ans. « C’était un homme très sympathique, qui aimait sortir le soir, réserver des tables dans de bons restaurants, danser aussi, relatait une connaissance. Il était très généreux avec ses amis, souligne une connaissance de la victime. Sans être ostentatoire, il n’avait pas de grosse voiture, il avait le verbe haut mais était foncièrement gentil. »
« C’était un ami d’enfance. Je le connais depuis plus de quinze ans. On a grandi ensemble dans le XVIe arrondissement, témoignait à son tour un second proche de la victime qui a souhaité rester anonyme. J’étais au travail quand un ami m’a prévenu que Ruben s’était fait tirer dessus, je suis venu aussi vite que j’ai pu. Ici, c’est son quartier de travail, il habite toujours dans le XVIe. » Et d’ajouter : « C’est un garçon très apprécié, attachant, sans histoires, jamais il n’aurait fait de mal à quelqu’un. Je suis abasourdi. On m’a déjà demandé s’il avait des problèmes ou si quelqu’un aurait pu lui en vouloir, mais je ne vois pas qui aurait pu lui faire ça. »
Selon nos informations, la victime était connue des services de police.
Quelles ont été les réactions ?
Dans ce quartier tranquille de la capitale, les riverains étaient sous le choc. « Une fusillade, ici ? Je n’arrive pas à y croire, c’est une artère très calme et commerçante en temps normal », racontait mercredi un homme, la cinquantaine, habitant l’immeuble jouxtant le salon de massage devant lequel a eu lieu la fusillade.
Source: Le Parisien