Devenu PDG d'Elior, Daniel Derichebourg réduit sa rémunération pour "contribuer à l'effort collectif"
Le dirigeant va renoncer à sa rémunération fixe de 900.000 euros bruts au titre de l'exercice 2022/2023 et limiter sa rémunération variable.
Devenu PDG du groupe de restauration collective Elior, Daniel Derichebourg va renoncer à sa rémunération fixe de 900.000 euros bruts au titre de l'exercice 2022/2023 et limiter sa rémunération variable, une «contribution personnelle» à «l'effort collectif de redressement des marges», dit-il mercredi.
Le 18 avril, le spécialiste du recyclage Derichebourg a pris le contrôle d'Elior, très endetté et en déficit depuis la crise sanitaire, via une augmentation de capital et l'apport des activités du pôle multiservices «DMS» de Derichebourg à Elior, créant un «leader international de la restauration collective et des multiservices» avec 134.000 collaborateurs et un chiffre d'affaires de 5,23 milliards d'euros.
Devenu PDG d'Elior le même jour, Daniel Derichebourg - qui restera président de Derichebourg, mais quittera ses fonctions opérationnelles - annonce, dans sa première décision publique, avoir «décidé de renoncer à, ou de limiter, des éléments de sa rémunération au titre de l'exercice 2022-2023», indique un communiqué d'Elior. Dans le détail, Daniel Derichebourg va «renoncer à sa rémunération fixe de 900.000 euros bruts» et plafonner sa «rémunération variable court terme à 500.000 euros bruts en cas d'atteinte» des critères de performance, et 750.000 euros bruts «si ces derniers sont dépassés». Cela revient à une réduction «de plus de 70% par rapport aux montants théoriques» que le PDG d'Elior aurait pu percevoir, précise le communiqué du groupe.
Quant à la «rémunération variable long terme», elle sera plafonnée à respectivement à «750.000 euros bruts» dans le premier cas (critères atteints) et «un million d'euros bruts» dans le second (critères dépassés). Il renonce en outre à sa rémunération au titre de son mandat d'administrateur, précise encore le communiqué. Daniel Derichebourg, cité par le communiqué, affirme qu'il «considère important de faire ce geste symbolique» pour «apporter (sa) contribution personnelle à l'effort collectif de redressement (des) marges opérationnelles» du groupe. Le PDG d'Elior souhaite également «manifester l'alignement de (ses) décisions managériales avec (ses) intérêts en tant qu'actionnaire de référence», complète-t-il.
Elior, qui réalise 56% de son activité à l'international et emploie 97.000 collaborateurs dans cinq pays (France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis), a beaucoup souffert de la crise sanitaire qui l'a fait plonger dans le rouge et a fait monter sa dette à 1,2 milliard d'euros. Le groupe est présent dans la restauration d'entreprise, scolaire et au sein des établissements de santé.
Source: Le Figaro