Handicap : " Les fauteuils roulants seront remboursés intégralement en 2024 ", promet Macron
Le gouvernement promet d’agir, et vite. Ce mercredi, à l’occasion de la 6e Conférence Nationale du Handicap (CNH), l’exécutif a présenté « 70 mesures fortes » qui ont « vocation à être déployées immédiatement », selon l’Élysée.
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« Les fauteuils roulants, dont les délais d’obtention sont si longs, seront remboursés intégralement en 2024 », a ainsi annoncé Emmanuel Macron, lors d’une allocution en clôture de la réunion. « C’est le système de santé qui doit s’adapter aux personnes en situation de handicap, et non l’inverse », a justifié en parallèle le ministre de la Santé, François Braun.
Le gouvernement prévoit, aussi, de rendre accessibles 158 gares à l’horizon 2027. Dans les transports seront encouragés « l’acquisition de véhicules électriques adaptés, la mise en accessibilité des taxis, des gares, du train avec des services aux voyageurs et des transports de substitution adaptés », a également précisé Emmanuel Macron.
« Une ligne budgétaire lourde »
Côté scolarisation, une expérimentation va être lancée pour permettre à des établissements de nouer des partenariats avec des « équipes mobiles d’éducateurs spécialisés, orthophonistes, psychomotriciens » afin d’améliorer l’accueil des enfants handicapés dans les écoles.
Au total, l’État va consacrer 1,5 milliard d’euros à une meilleure accessibilité aux lieux publics pour les personnes en situation de handicap, a annoncé le président. « C’est une ligne budgétaire lourde », a-t-il relevé, ajoutant que cet engagement serait « décliné avant l’été » et fera l’objet d’une « programmation ». À cette fin, « nous allons avant l’été décliner très concrètement cet engagement en fixant une véritable programmation que nous allons suivre ensemble », a-t-il ajouté.
Ces aides concerneront « particulièrement les petits établissements recevant du public (…) petits commerces, restaurants, salles des fêtes, locaux de services publics ». Le chef de l’État a aussi annoncé que cet engagement ferait l’objet d’un suivi régulier, avec un premier bilan dès 2024, et pourrait donner lieu alors à des « sanctions » pour les lieux publics améliorant trop lentement leur accès.
Une conférence boycottée
« On fera un bilan en 2024 et il faudra à ce moment-là envisager un système de sanctions », a-t-il dit, expliquant n’avoir pas tout de suite retenu cette idée « parce qu’il faut déjà mettre des moyens, essayer d’accélérer ».
« Il y a des progrès », a concédé Sébastien Peytavie, député écologiste de Dordogne et premier député en fauteuil de la Ve République, sur RTL ce mercredi matin. Mais « comment on peut, dans le pays des droits de l’homme, envoyer comme message aux enfants (handicapés) que dès leur enfance, ils auront une place à part dans la société ? », s’est-il interrogé.
Source: Le Parisien