Après avoir remis le SM Caen sur de bons rails, l’entraîneur Stéphane Moulin s’en va à contrecœur
Dans la plus chaude des tribunes du stade Michel-d’Ornano, les supporters du Malherbe Normandy Kop rugissent pour scander le nom de leur entraîneur, Stéphane Moulin. Caen vient d’arracher le nul face à Saint-Étienne (2-2) dans un match sans enjeu de la 37e journée de Ligue 2, le dernier de la saison à la maison, ce 26 mai. L’heure est à la fête des partants. Parmi eux, donc, le technicien de l’escouade calvadosienne. « Ce soir, je n’ai qu’un seul mot : merci (…) Je suis arrivé ici il y a deux ans avec le staff. On a effectué un travail, je trouve, satisfaisant et vous nous avez tellement aidés », dit Stéphane Moulin au micro du stade.
« J’espère simplement que vous allez pouvoir retrouver la Ligue 1 que vous méritez » Stéphane Moulin, ex-entraîneur du SM Caen
Des adieux poignants que la communauté malherbiste n’imaginait pas si tôt, alors que l’ancien entraîneur d’Angers avait signé, à l’été 2021, pour trois ans. Mais voilà, le 17 mai dernier, le club a annoncé son départ. Une décision prise par Stéphane Moulin lui-même. Il confiait, auprès de France Bleu, « des désaccords sur des points de vue personnels avec mon président (Olivier Pickeu) qui ont un peu entaché notre relation ». Des « contenus d’ordre privé » effritant la confiance entre les deux hommes, pourtant liés depuis leur longue collaboration angevine.
« Un gâchis » selon de nombreux supporters
Joueurs, actionnaire, président ont bien essayé de le convaincre, rien n’y a fait. La suite du projet de remontée en Ligue 1 sur trois ans s’écrira donc sans lui. « J’espère simplement que vous allez pouvoir retrouver la Ligue 1 que vous méritez », se projette l’entraîneur devant le public ce 26 mai. Un supporter parvient à faire entendre un « reste avec nous ! ». « Un gâchis » selon de nombreux supporters, en immense majorité dépités par le départ de Stéphane Moulin qui, en l’espace de deux saisons aux allures, parfois, de montagnes russes, aura contribué à redresser un club qui avait passé tout près du précipice d’une relégation en National juste avant son arrivée.
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Source: Le Parisien
