Fleury Michon s'adapte à l'inflation

May 28, 2023
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La hausse des prix s'est établie à 5,9% sur un an en avril, a annoncé l'Insee vendredi. Depuis début 2023, l'inflation alimentaire est devenue le principal moteur de l'inflation, supplantant l'énergie. Fleury Michon, 2e marque agroalimentaire la plus vendue, a dû aussi répercuter une hausse des coûts sur ses clients, tout en essayant de les contenir au maximum. Le groupe vendéen (7 usines dont 6 en Vendée) fondé en 1905, a enregistré une hausse de son chiffre d'affaires en 2022 de 12%, à 794 millions d'euros.

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"Un plat cuisiné à la maison coûte moins cher qu'aller au restaurant", Valérie Laurent responsable marketing

"Les huiles, les produits laitiers, les produits carnés, les légumes, les pâtes". Jean-Michel Lerat, qui dirige l'usine de Mouilleron Saint Germain en Vendée où sont composés les plats cuisinés du groupe, énumère tous les produits dont les prix ont augmenté. "On a une inflation globale qu'on a dû répercuter à nos clients de 5 à 7 %" ajoute le responsable. Ce qui n'empêche pas Fleury Michon de continuer à vendre beaucoup de plats cuisinés (+9% de hausse). "On est à la recherche de solutions pratiques et rapides à consommer et la tendance inflationniste fait que ça coûte moins cher de manger à la maison un plat cuisiné plutôt que d'aller au restaurant" constate Valérie Laurent responsable marketing et innovation. La barquette bois plus écologique séduit de plus en plus les consommateurs.

Barquettes de plats cuisinés Fleury Michon © Radio France - Yves-rené Tapon

"Les jambons sans nitrites sont de plus en plus recherchés", Gérard Chambet, directeur général des opérations

Face à ce contexte de hausse des prix des matières premières et de l'énergie, "les consommateurs vont chercher des produits où ils retrouvent un niveau de qualité, mais à des prix plus abordables, comme la variété de jambon simplement bon, explique Gérard Chambet, directeur général des opérations chez Fleury Michon, mais le consommateur continue aussi d'acheter des produits qui sont en phase avec ces interrogations autour des nitrites. Et on a un très bon développement de nos gammes de jambons supérieurs en conservation sans nitrites."

"On essaie de contenir au minimum les hausses parce qu'on sait qu'à un moment donné, il y aura des conséquences sur la consommation. Mais d'un autre côté, on est une entreprise qui a besoin de sortir un minimum de marges pour garder sa pérennité", conclue Gérard Chambet.

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Source: France Bleu