"C’est l’été avant l’été": énorme fréquentation à Nice particulièrement ce weekend de Pentecôte

May 28, 2023
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Un mois de mai mi-figue mi-raisin en ce qui concerne la météo, mais un carton plein en termes de fréquentation. Photo DR.

Certains touristes s’arrêtent devant ses gros sandwichs tout ronds qui débordent de couleurs. Le pan-bagnat, cette curiosité pour les étrangers du bout du monde. Et il y en a particulièrement depuis le début du mois, atteste Florence, celle qui les confectionne avec amour.

Son petit snack de la rue Mascoïnat, dans le Vieux-Nice, est une adresse incontournable. "On a vu tout de suite que l’aéroport avait rouvert des destinations", lance la quadragénaire. "Il y a beaucoup d’Américains, des Canadiens. Mais c’est très varié aussi, des Espagnols, etc. Et bien sûr, nos amis Italiens, toujours", sourit-elle en servant deux pans-bagnats à un habitué.

"On entend parler toutes les langues"

Non loin, la Place Rossetti s’éveille. Baignée par le soleil, elle attire de nombreux touristes pour le café du milieu de la matinée. Paola et Walton lorgnent le glacier en face de leur table au soleil. Ils sont arrivés à Nice vendredi et ne repartiront chez eux, à Silver Lake en Californie, que dans 10 jours. "On a l’intention d’aller aussi dans les montagnes, mais pour le moment on profite du soleil et de la plage", dit le mari, retraité, étonné qu’il y ait autant de monde. "En organisant notre voyage, on n’a pas fait attention que c’était le Festival du film et le Grand prix de Monaco en même temps", grimace son épouse. Le couple réside à l’hôtel en centre-ville. "Je pense qu’il est complet. Et on entend parler toutes les langues dans l’escalier", rigole Paola.

En s’enfonçant dans la rue Poissonnière, l’odeur de la socca imprègne l’atmosphère. Sur le Cours Saleya, une queue impressionnante - une vingtaine de personnes en continu - attend chez Marie-Thé. Des Niçois qui pestent de faire encore plus la queue que d’habitude, mais aussi des touristes. Comme Ida qui a très envie de goûter. "On m’a dit que c’était typique d’ici, ça me tente", lance la jeune maman, venue passer avec mari et enfants, quelques jours sur la Côte d’Azur. "Je n’ai pas hâte de rentrer à Cottbus [En Allemagne, N.D.L.R.]. Quand on est partis, il faisait 10 degrés chez nous", grimace-t-elle, en ajustant son chapeau pour se protéger des rayons.

"Ça n’a jamais été comme ça!"

À droite, la terrasse du Safari est à l’ombre. Vide encore, il est seulement 11 heures. Mais les touristes arrivent déjà pour tenter de réserver une table. Une denrée rare dans ce restaurant, véritable institution niçoise. "Il y a un de ces mondes", souffle Raymond, heureux. "Ça n’a jamais été comme ça, c’est même plus qu’avant le Covid", dit encore le chef de rang. "Il y a plein de Ricains alors qu’on ne les voyait plus trop. C’est le retour des Asiatiques, surtout des Chinois et des Japonais. Des Scandinaves aussi, des Anglo-saxons. Vraiment il y a beaucoup beaucoup de touristes, c’est plein partout", dit-il encore en regardant tout autour de lui. Mine réjouie: "C’est l’été avant l’été". Et la pluie qui a perturbé certains ponts du mois de mai n’a pas refroidi les touristes: "Sincèrement on a eu un monde fou, même les jours de pluie."

"L’eau est super bonne"

À quelques mètres seulement, les galets sont pris d’assaut. Il y a ceux qui lézardent, ceux qui ont commencé l’apéro et ceux qui préfèrent se baigner. "Mais non l’eau est super bonne", jure Thomas. "Elle doit faire au moins 20!", rit cet Anglais qui rejoint sa petite amie sur une serviette. C’est clairement le festival de Cannes qui les a poussés vers la Côte d’Azur depuis une semaine. "On repart lundi, on a réussi à apercevoir quelques stars, mais c’est surtout l’ambiance qu’on a adorée", complète Joan. Les deux amoureux, qui se sont fait prendre en photo devant le #IloveNice une bonne dizaine de fois vont maintenant chercher un petit restau dans le Vieux-Nice pour déjeuner. "On a pris assez de soleil pour aujourd’hui, ce sera en intérieur ou à l’ombre", précise Thomas. Ils n’auront que l’embarras du choix.

Rue Benoît Bunico, la température chute de plusieurs degrés comparé au Cours Saleya. Sur les petites terrasses, de très nombreuses tables sont déjà réservées. "C’est vrai que beaucoup d’étrangers apprécient le soleil et la chaleur mais préfèrent manger à l’ombre et au frais", confirme une serveuse qui fait une pause en attendant le rush.

À La Rossettisserie, tout près de la cathédrale Sainte-Réparate, on n’a pas ce problème. L’établissement n’est ouvert que le soir. Elton, le cuisinier, est déjà au travail. Lui aussi est pris d’assaut à l’ouverture. C’est un bon, très bon mois de mai. "Il y a un monde fou. Beaucoup d’Anglo-saxons surtout. On fonctionne bien avec les touristes", commente-t-il.

Source: Nice matin