Alpes-Maritimes : une employée de Leclerc convoquée pour un licenciement après avoir manifesté contre les retraites

April 26, 2023
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Selon les syndicats, une salariée de la grande surface de Vallauris a été suspendue et convoquée du fait de ses revendications contre la réforme des retraites. «Si c'est vrai, ce n'est pas défendable», a réagi Michel-Édouard Leclerc.

Le Figaro Nice

Une mise à pied à titre conservatoire et un entretien préalable à un licenciement qui interrogent. Le cas de Marine, 23 ans, employée dans le magasin Leclerc de Vallauris (Alpes-Maritimes), toujours en attente de son sort, a même fait réagir jusqu'au grand patron. Selon les syndicats maralpins de la CGT et de Solidaires, cette salariée aurait été convoquée et suspendue du fait de ses participations à six journées de mobilisation contre la réforme des retraites. Pour cela, elle avait posé des jours de congé.

Mardi soir, sur le plateau de BFMTV, Michel-Edouard Leclerc s'est étonné de cette situation. «Si c'est vrai, ce n'est pas défendable», a-t-il indiqué. Si cette raison soupçonnée par les syndicats est avérée, «je ne la soutiendrai pas, c'est clair», a ajouté le président du comité stratégique des magasins.

Lundi, à l'appel de l'intersyndicale maralpine, une centaine de manifestants ont bloqué l'entrée de la grande surface avant de s'y introduire. Le jour même où la salariée était en entretien avec sa direction. De l'aveu même des syndicats, le doute était au départ permis. «Maintenant qu'on connaît les motifs, il n'y en a plus du tout!», explique Jordan Mandelli, le conjoint de Marine, qui est aussi secrétaire départemental de Sud Rail. Il lui est reproché «sur le papier» des «bavardages avec ses collègues de travail» et le fait qu'elle «ne prenne pas ses pauses réglementaires». Contacté par Le Figaro, Leclerc n'a pas souhaité en dire davantage.

La jeune femme était la seule syndiquée de la franchise, chez Solidaires. Toujours selon son conjoint, dès sa première manifestation en janvier, elle a été convoquée et aurait reçu un premier avertissement. Il lui aurait été notifié que ses participations aux journées de mobilisation devenaient récurrentes «et que cela serait inscrit à son dossier», poursuit Jordan Mandelli. «Ce n'était même pas contre l'entreprise», souligne-t-il. Le couple se dit «agréablement surpris» par la réaction de Michel-Édouard Leclerc. «C'est bénéfique pour nous», pensent-ils. La salariée devrait connaître la décision de sa direction dans les prochains jours.

Source: Le Figaro