Manifestations à Rennes : Le mobilier dégradé ne sera plus remplacé
Ils ne sont plus remplacés depuis plusieurs semaines. Les Rennais qui fréquentent le centre-ville l’avaient remarqué, évoluant au quotidien dans des abribus rapidement bâchés et des panneaux publicitaires défigurés. Ce mercredi, la ville de Rennes a officialisé la nouvelle. Après les multiples dégradations commises dans le centre-ville lors des manifestations contre la réforme des retraites, le mobilier urbain ne sera plus remis en état ou remplacé. « L’entreprise Clear Channel (qui exploite le mobilier urbain publicitaire) a décidé de suspendre temporairement le remplacement de ces mobiliers », a indiqué la municipalité dirigée par Nathalie Appéré (PS).
Depuis le début de la mobilisation en janvier, les abribus, écrans et panneaux publicitaires mais aussi les vitrines de commerces et des voitures ont été vandalisés à chaque manifestation. Après chaque mobilisation, les équipes techniques de la ville s’activent pour tenter de rendre un peu de dignité aux rues du centre-ville. Mais partout on peut voir les marques laissées par les casseurs. Dans le centre-ville, certains commerces vivent derrière de grandes barricades de bois taguées depuis plusieurs mois de peur d’être prise à partie par des manifestants.
« Jusqu’où ira cette folie destructrice ? »
Après les multiples débordements, la maire Nathalie Appéré avait fait part de sa colère contre les casseurs mais aussi contre l’Etat. « Les Rennais, les habitants du centre-ville et particulièrement nos commerçants, sont les victimes incrédules de ce déchaînement de violence. Les dommages se chiffrent en centaines de milliers d’euros. Que va-t-il se passer désormais ? Jusqu’où ira cette folie destructrice ? », interrogeait l’élue. Lors des dernières mobilisations, le commissariat de la rue de Penhoët avait été brûlé, tout comme l’entrée du couvent des Jacobins, centre des congrès livré fin 2017 pour plus de 110 millions d’euros.
Un nouveau rassemblement est annoncé le lundi 1er mai à l’appel de l’ensemble des syndicats. La manifestation se déroulera dans le quartier populaire de Maurepas. Mais un deuxième appel à rassemblement dans le centre-ville a déjà été annoncé.
Source: 20 Minutes