Pourquoi l’enseigne Lidl investit le créneau du e-commerce

May 29, 2023
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Piscine en plastique, perceuse, moustiquaire, chaise de camping… Autant d’objets qui font leur apparition sur le site internet de Lidl. À compter du jeudi 1er juin, l’enseigne se lance à son tour dans le commerce en ligne. Les distributeurs du hard discount se tenaient pourtant à l’écart du boom du e-commerce. Pas facile d’attirer le client avec des prix riquiquis, tout en facturant des frais de livraisons… Ils s’élèvent ainsi à 4,99 € sur le site de Lidl – pas donné, pour une pompe à vélo à 7 € !

Alors pourquoi se lancer ? « L’arrivée de Lidl prouve que le e-commerce est devenu incontournable » , commente Marc Lolivier. Délégué général de la Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, il rappelle que plus de 42 millions de Français consomment sur Internet, ce qui représente 15 % du commerce de détail. « Les entreprises du hard discount voient bien que leurs clients se rendent sur les sites de e-commerce et donc qu’elles doivent s’y mettre. »

Produits non alimentaires

Et pourtant, des hard-discounters comme Action et Aldi ne disposent pas de sites de vente en ligne. Leur handicap est de proposer surtout des produits alimentaires, qui ont des dates de péremption et qui nécessitent une logistique beaucoup trop importante. En outre, la marge unitaire sur ces produits est très faible.

À l’inverse, Lidl a choisi de réserver son offre en ligne aux produits non alimentaires. « Ce n’est pas un hasard, analyse l’économiste Yolande Piris, professeure à l’université de Bretagne-Sud. Lidl ne souhaite plus être perçu comme une enseigne du hard-discount. D’ailleurs, ce n’est plus le cas, puisque son offre s’est diversifiée. » Lidl peut ainsi venir concurrencer des enseignes de petit électroménager, comme Boulanger.

5 000 références

Son site comportera 5 000 références. Bien plus qu’en magasin. « Nous sommes sur une offre complémentaire, explique l’entreprise. Nous ne cherchons pas du tout à ce que les clients ne viennent plus dans nos supermarchés. » C’est l’un des enjeux. Car si le commerce est devenu « multicanal » , comme l’observe la Fevad, « la combinaison entre magasin et site internet n’est pas toujours facile à mettre en œuvre ».

Source: Ouest-France