Clap de fin pour Art Rock 2023 : le démontage commence à Saint-Brieuc
Réveil difficile ce lundi matin. Après trois jours d’un festival ensoleillé, qui a fait vibrer les rues du centre-ville de Saint-Brieuc, une ambiance morose attendait les Briochins les plus matinaux. La plupart des festivaliers d’Art Rock étant déjà partis, ou absorbés par une grasse matinée indispensable, il ne restait plus grand monde dans les artères de la ville. Mais si le repos était de mise pour certains, d’autres se sont activés dès 8 h ce lundi matin, pour se lancer dans le démantèlement des installations du festival. Le centre-ville doit reprendre ses habitudes, il n’y a pas une seconde à perdre !
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Les ouvriers s’activent pour démonter les installations, avant de regrouper le matériel sur la scène principale. (Le Télégramme/Ewen Bazin)
Un ballet finement planifié
Quand les artistes quittent la scène, les ouvriers prennent le relais. À Art Rock, l’organisation est millimétrée, depuis le temps. « On était sur place dès 8 h ce matin pour lancer le démontage, mais on a l’habitude, Art Rock c’est un petit événement pour nous », s’amuse Laurent Véquaud, coordinateur de chantier. Pour l’entreprise Sémaf, qui s’occupe des installations d’Art Rock sur la place de la Résistance depuis plus d’une dizaine d’années, tout doit être débarrassé avant ce lundi 29 mai au soir. Rien ne doit gêner le traditionnel marché du mardi matin.
Laurent Véquaud est coordinateur de chantier pour l’entreprise Sémaf, en charge des installations de la place de la Résistance. (Le Télégramme/Ewen Bazin)
Malgré la singularité du festival, établi dans le cœur de la ville, les équipes ont appris à se coordonner pour travailler sans déranger la vie de la cité briochine. Fort heureusement le lundi de Pentecôte est la date idéale pour ce type d’opération. « Toutes les scènes seront démontées d’ici à demain, on va ensuite tout regrouper sur le site 1 (celui de la grande scène), pour libérer les rues du centre-ville », explique Tom Couppey, un des régisseurs d’Art Rock, depuis près de 25 ans. « Un départ camion sera ensuite organisé ce mercredi, pour récupérer le matériel utilisé le temps de l’événement. »
Engins de chantier et fourgons se relaient dans la zone du festival pour le démontage et le rangement du matériel du site. (Le Télégramme/Ewen Bazin)
Attention aux curieux !
Si les files d’attente, contrôlées, ont disparu aux entrées d’Art Rock, les vigiles continuent de surveiller le passage des visiteurs. « Avec les engins de chantier qui circulent, on ne peut pas se permettre que n’importe qui déambule dans la zone du festival, souffle Sylvain, un des 150 agents de sécurité mobilisés par l’agence Shark. Il faut avoir l’œil attentif, mais on a l’habitude. » Après toute une nuit en poste, et une matinée passée à travailler, Sylvain attend pourtant avec impatience de retrouver le contact de son lit. « Ça fait du bien quand ça s’arrête », lance-t-il en souriant.
Entre soulagement et déception, Saint-Brieuc reprend tranquillement sa routine. Il faudra maintenant attendre jusqu’au 17 mai 2024 pour humer de nouveau le doux parfum du festival.
Source: Le Télégramme