Coupe du monde féminine : Cinq ministres européens appellent à " trouver un arrangement " sur la diffusion

May 31, 2023
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Alors que la Coupe du monde de football féminin approche à grands pas (le coup d’envoi sera donné le 21 juillet prochain), cinq ministres européens continuent de mettre la pression sur les instances du football et les diffuseurs afin de « trouver rapidement un arrangement » sur la retransmission de la compétition, qui se tiendra en Nouvelle-Zélande et en Australie.

« En raison du fort potentiel de cette compétition et des enjeux sportifs et sociétaux qui s’y rattachent, nous considérons qu’il est de notre devoir de mobiliser pleinement toutes les parties prenantes afin qu’elles parviennent à trouver rapidement un arrangement », plaident les ministres des Sports français, allemand, italien, espagnol et britannique dans ce texte publié à Paris.

Oudéa-Castéra appelle la Fifa à être moins gourmande

Ces ministres se disent « conscients des intérêts légitimes et des contraintes budgétaires qui pèsent à la fois sur les ayants droit et les diffuseurs indépendants, qui ont besoin les uns comme les autres de modèles économiques viables » et disent « reconnaître également les contraintes d’organisation spécifiques qui sont susceptibles d’affecter la valeur de marché des droits pour les diffuseurs européens (période et heures de retransmission) ».

Interrogée mercredi sur ce sujet sur France 2, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a jugé que « la Fifa devra probablement être moins gourmande et se rappeler qu’il y a des obstacles liés à la temporalité ». Le Mondial féminin se déroule cet été en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui comptent un décalage horaire très important avec l’Europe.

Valoriser la Coupe du monde à son juste prix

« L’exposition médiatique du sport féminin a en effet un impact très significatif sur le développement de la pratique sportive chez les femmes et les filles », écrivent aussi Nancy Faeser (Allemagne), Miquel Iceta I Llorens (Espagne), Andrea Abodi (Italie), Lucie Frazer (Royaume-Uni) et Amélie Oudéa-Castéra.

Dans un entretien accordé récemment à l’AFP, la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, avait demandé aux chaînes de télévision, dont certaines sont réticentes en Europe à diffuser le Mondial féminin de « valoriser » cette compétition « à son juste prix ». « Si les offres continuent à ne pas être équitables (envers les femmes et le football féminin), nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine de la Fifa dans les cinq grands pays européens », avait menacé le président de l’instance, Gianni Infantino, début mai sur Instagram.

Source: 20 Minutes