Roland-Garros : " Je me suis énormément tendue ", Caroline Garcia vit un énième couac à Paris

May 31, 2023
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A Roland-Garros,

Plus les années passent et plus Roland-Garros semble se refuser à Caroline Garcia. Qu’elle débarque Porte d’Auteuil avec un classement peu flatteur (71e à la WTA l’an passé) ou avec un statut de tête de série numéro 5, la Lyonnaise déçoit toujours ici depuis son rafraîchissant quart de finale en 2017. Après son laborieux succès (7-6, 4-6, 6-4) arraché contre la Chinoise Xiyu Wang (64e mondiale) lundi, elle a pourtant bien entamé son deuxième tour face à Anna Blinkova (6-4, 1-0). Mais après ce break en début de deuxième set, extinction des feux, et défaite (6-4, 3-6, 5-7).

« A partir de ce moment-là, les choses se sont un peu enrayées, grippées, regrette la tenante du titre du dernier Masters. Je me suis énormément tendue. Autant dans le premier set, j’allais vraiment à fond dans mes frappes et dans mes choix de jeu, avec une balle qui allait vite et faisait mal, autant je me suis ensuite mise à être passive, à ne plus aller chercher les points et à lui laisser mener le jeu. J’ai eu du mal à me sortir de ce moment-là. » Une question se pose donc légitimement : pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

🎾 #RolandGarros | Caroline Garcia est éliminée ❌

Malgré un combat de titans, la Française s’incline face à Anna Blinkova et part sous les acclamations du public.

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« Des fois je n’ose pas y aller »

Caroline Garcia avait le score pour elle, le momentum pour elle, le public pour elle, le tout contre la 56e joueuse mondiale, mais il a donc suffi d’un grain de sable pour (encore) faire vaciller son début d’aventure à Roland-Garros. Avec pas moins de 50 fautes directes (contre 35 au premier tour), soit 20 de plus que son adversaire du jour, elle est entrée dans une nouvelle opération sabordage, en forçant ses coups et en semblant refuser les longs échanges, et ce alors qu’elle a remporté 33 « marathons » sur 57 ce mercredi. Comme si elle souffrait toujours d’une crise d’identité de jeu, à 29 ans donc.

Non, je sais très bien ce que je dois faire, insiste l’intéressée. C’est un dilemme que je ne devrais même pas avoir. J’adore ce jeu à risques et je n’ai plus besoin de preuves après la saison passée… Il y a des fautes et des coups gagnants [50 vs 54], mais ce jeu produit tellement de choses. Je le vis à fond. Mais des fois sur le court, je n’ose pas y aller, suivre au filet, frapper la balle, et ça me joue des tours. Je me mets à avoir un peu peur de rater en jouant ce jeu agressif. Mes frappes s’envolent ou sont trop courtes. Mon plus grand regret, c’est de ne pas aller à fond dans mon style de jeu, c’est dur à digérer. »

« Un peu en mode on et off »

Si bien que la Lyonnaise est apparue très abattue sur son banc, à certains moments de la troisième manche décisive. Lorsqu’elle s’est présentée devant les médias en fin d’après-midi, elle préférait relativiser cet énième couac, que ce soit pour cette saison ou pour son historique à Roland-Garros.

« Je suis humaine et il y a des choses qui se passent dans mon cœur, dans ma tête, confie-t-elle. J’essaie de tout gérer en même temps. Aujourd’hui, ça n’était pas à la hauteur, comme ces dernières semaines. J’étais un peu en mode on et off sur ce match et je suis évidemment hyper déçue de perdre si tôt à Roland-Garros. Mais mentalement je vais m’en remettre. Je me suis déjà remise de douze éliminations ici ». Le tout dans un sourire forcé. C’est donc ça l’habitude des rendez-vous manqués.

Source: 20 Minutes