" Top Chef 2023 " : Mathieu Lagarde réagit à son élimination
Julien THEUIL / M6 Julien THEUIL / M6
TÉLÉVISION - On connaît maintenant les noms des finalistes de « Top Chef 2023 ». Ce mercredi 31 mai, Danny, Mathieu et Hugo se sont affrontés lors de la demi-finale du concours culinaire de M6. Et dans cet épisode, la technique a été mise à l’honneur.
Pendant trois épreuves, les candidats encore en lice ont préparé des plats autour des thématiques suivantes : la cuisine moléculaire, la tourte au faisan et la racine d’endive. Chacun de ces défis a été imposé par l’un des participants, dans le but de déstabiliser ses adversaires. La mission était simple : obtenir son pass pour la grande finale. Et c’est finalement Mathieu, le dernier candidat de la brigade de Glenn Viel, qui s’est incliné après 13 semaines de compétition.
À 30 ans, Mathieu est un véritable « loup solitaire » globe-trotter. Après avoir débuté dans des établissements parisiens, il part travailler en Australie avec son petit frère pendant deux ans. Tous les deux s’installent ensuite en Nouvelle-Zélande pour travailler dans le restaurant Amisfield. C’est dans cet établissement, nommé meilleur restaurant du pays en 2022, que Mathieu occupe aujourd’hui le poste de chef exécutif.
Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:
Vous quittez Top Chef aux portes de la finale. Avez-vous des regrets ?
Mon seul regret, c’est de ne pas avoir étudié la cuisine moléculaire. Ça aurait peut-être pu me permettre d’obtenir une place en finale. Après, c’est sans rancune. Le thème était vraiment de déstabiliser ses adversaires pour ne pas leur donner de point et Danny a vraiment bien géré. Donc bravo à lui.
Qu’est-ce qui est le plus dur : réussir sa propre épreuve ou celles des autres ?
Je dirais peut-être plus les épreuves imposées. Sur sa propre épreuve, si on maîtrise vraiment ce qu’on fait, c’est plus facile de gagner. Sur les thèmes imposés, c’est vraiment quitte ou double.
Comment avez-vous choisi votre thématique ?
Pendant notre semaine de réflexion, j’ai eu beaucoup de pensées. Je me suis dit que j’allais bien faire un truc que j’aimais bien faire chez moi, avec quelque chose de naturel. Je voulais essayer de déstabiliser Hugo et Danny avec une pièce de viande entière à travailler, ça devait faire son impact. Ça l’a fait mais malgré ça, tous les deux m’ont battu (rires).
« J’étais déçu que ça ne soit pas Jacques »
Danny est de retour depuis les quarts de finale. Qu’avez-vous pensé en le voyant revenir sur le plateau ?
J’étais très content pour Danny et je trouvais qu’il méritait. Il avait éliminé 11 personnes et ça a dû être très dur. Mais après, j’étais déçu que ça ne soit pas Jacques. J’aurais trop aimé avoir mon frère, on aurait bien rigolé.
Le départ de votre frère vous a-t-il affecté ?
J’aurais voulu avoir plus de souvenirs avec lui. On a fait Top Chef à deux et on voulait aller ensemble le plus loin possible pour avoir plein de souvenirs. On en a eu mais pas assez à mon goût. Lors de son élimination, je me suis dit que quoi qu’il arrive, même si les défis imposés ne vont pas me réussir, je n’abandonnerai jamais et je me battrai jusqu’au bout.
Étiez-vous toujours en contact avec lui pendant le tournage ?
À la fin des épisodes, je l’appelais pour lui raconter mes journées. Au moment du débrief de la demi-finale, il m’a fait la surprise de venir me voir sur le plateau. J’étais trop content. Je pense que j’ai eu la défaite la plus facile de Top Chef car j’étais avec lui avant et après mon élimination. Donc c’était beaucoup moins dur.
Pensiez-vous aller aussi loin dans le concours ?
Pour moi, l’ensemble de Top Chef est passé super vite. Les épreuves se sont enchaînées et je n’avais pas trop eu le temps de réaliser. Donc je ne savais pas à quoi m’attendre.
« Le chef Glenn Viel a le cœur sur la main »
Dans cet épisode, vous déclarez : « mon ennemi juré, c’est le temps ». Pourtant on ne vous voit pas finir les épreuves en retard.
Les monteurs ont été sympas et ils arrivent à montrer que je ne suis pas trop perdu. Le temps a toujours été mon ennemi. Je pense que ce n’est pas que pour moi, c’est pareil pour tous les candidats. Si on prend l’épreuve où je réalise « ténèbres d’oignon » par exemple. J’ai commencé à vraiment bosser 45 minutes avant la fin du chrono. Et sur l’épreuve imposée par Danny, je pense que si j’avais eu plus de temps pour réfléchir et faire des essais, j’aurais pu réaliser un plat dont j’étais fier.
Tout au long du concours, vous avez été coaché par Glenn Viel. C’était votre premier choix ?
Au début, les trois chefs me voulaient dans leur brigade et j’ai eu la chance de pouvoir choisir celui qui m’accompagnerait dans l’aventure. J’ai choisi le chef Glenn Viel et c’est une décision que je ne regretterai jamais. C’est grâce à lui que j’ai été aussi loin dans le concours car il a réussi à me guider. Il aura toujours ma reconnaissance pour ça. C’est un cuisinier génial qui est très inspirant dans la conception de ses plats. Et en tant que personne, il est vraiment attentionné, avec le cœur sur la main.
Quelle était votre relation avec lui ?
C’était une relation honnête. Quand ça allait, on le savait et quand ça n’allait pas, on se le disait. On a beaucoup rigolé, on a partagé beaucoup de défaites et de victoires ensemble. J’ai vraiment eu une expérience dingue avec lui. J’ai hâte de le revoir d’ailleurs. Il m’a proposé de faire un stage chez lui. Je ne sais pas quand j’irai, mais c’est sûr que je le ferai un jour et j’emmènerai Jacques (rires).
Que vous a dit votre chef lors votre élimination ?
Lors du tête-à-tête, on s’est dit beaucoup de choses en se remémorant mon parcours dans Top Chef. Il m’a dit qu’il était très fier de moi et j’étais très content d’entendre ça. Ma plus belle victoire, c’est que mon frère et le chef Glenn Viel soient fiers de moi.
« La Cantina Francesa a été un très grand succès »
Quels sont vos projets futurs ?
En septembre, je prends mes bagages et je vais retrouver Mathieu en Espagne dans son restaurant. Je me rapproche de la France comme ça, et on verra ensuite s’il y a des opportunités à saisir.
Une nouvelle ouverture de la Cantina Francesa est-elle envisageable ?
La Cantina Francesa créée pendant la guerre des restos n’était pas un challenge pour valider notre ticket pour la semaine suivante. On y croyait et on a tellement adoré notre projet qu’on s’est dit qu’il fallait l’ouvrir. Ça a été un très grand succès, tous les créneaux horaires ont été réservés en deux jours. Il y a des gens qui nous disent qu’on devrait le refaire. Peut-être un jour et cette fois-ci, j’aimerais être là pour bosser avec eux. J’ai envie de voir ça par moi-même et partager ces moments. Je ne peux pas dire que c’est sûr à 100% qu’on va le rouvrir, mais je sais que Carla et Jean seraient partants pour recommencer.
Maintenant qu’on connaît les noms des finalistes, quels sont les points forts de chacun ?
Je dirais qu’Hugo est très compétiteur, très technique et il a été constant tout au long de la compétition. Et Danny, il arrive à mettre en avant des plats très esthétiques avec des techniques qui peuvent être compliquées. Tous les deux ont vraiment les armes pour aller en finale et gagner.
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Source: Le HuffPost