Limites planétaires : Une planète "malade" qui peut encore guérir

May 31, 2023
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Une nouvelle étude parue dans la revue Nature quantifie des limites "sûres" et "justes" à ne pas dépasser pour éviter des impacts majeurs sur les écosystèmes et l’humanité.

Si la plupart des limites planétaires et des limites "justes" et sûres" sont dépassées, il reste des raisons d'espérer. // PHOTO : Adobe Stock

Il est généralement accepté que six des neuf limites planétaires, ces grands processus qui assurent la stabilité et la résilience de la biosphère pour accueillir l’humanité ont été dépassées. Toutefois, pour la première fois, un collectif de plus de 40 chercheurs dévoile ce 31 mai dans la revue Nature, des limites "sûres" et "justes" à ne pas dépasser pour le système Terre. Celles-ci doivent garantir "des conditions stables et résilientes sur Terre" et minimiser "l'exposition humaine à des dommages importants". Elles concernent cinq des neuf limites planétaires, à savoir le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, le cycle de l’eau douce, la perturbation du cycle du phosphore et de l’azote, et l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère.

La limite la plus connue est celle du système climatique. Alors que le réchauffement climatique a déjà atteint +1,2°C au niveau mondial par rapport à l’ère préindustrielle, l’étude considère que la limite juste à ne pas dépasser est de 1°C. Pour autant, l’accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique entre 1,5 et 2°C d’ici la fin du siècle. Des dizaines de millions de personnes souffrent déjà d’impacts et ce chiffre augmentera à mesure que le réchauffement s’intensifiera.

"Revenir en arrière" sur les limites dépassées

Sur les huit limites du assurant la stabilité et la bonne santé du système Terre, sept dépassent les niveaux sûrs et justes. "La science montre clairement que nous risquons de déstabiliser la planète entière et son habitabilité", commente Johan Rockström, auteur principal de l’article.

Si la planète est malade, elle n’est toutefois pas encore au stade terminal, et peut...

Source: Natura Sciences