À Roland Garros, Novak Djokovic maintient ses propos polémiques sur le Kosovo
Capture d’écran Twitter Capture d’écran Twitter
ROLAND GARROS - « Djoko » persiste et signe. Après s’être débarrassé en trois sets du Hongrois Marton Fucsovics au deuxième tour, Novak Djokovic a confirmé ce mercredi 31 mai ses propos polémiques sur le Kosovo.
Sans les répéter, le numéro 3 mondial a tenu à expliquer -en serbe- qu’ils reflétaient ce qu’il « pense » de la situation. Toutefois, le Belgradois a refusé de répondre à la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui avait critiqué sa prise de position le matin même.
« Je pourrais le répéter, mais je ne le ferai pas. Beaucoup de gens ne sont pas d’accord, mais moi, c’est ce que je pense », a déclaré le Serbe à l’issue de sa victoire du jour à Roland-Garros.
La Fédération internationale de tennis (ITF) avait fait savoir dans la journée à l’AFP que rien, dans le règlement des tournois du Grand Chelem, n’interdit aux joueurs de faire « des déclarations politiques ».
Toutefois, le Comité olympique du Kosovo a dans le même temps réclamé au Comité international olympique (CIO) d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du joueur serbe, l’accusant d’« attiser » les tensions politiques, alors que le nord du Kosovo est le théâtre depuis plusieurs jours d’affrontements entre des membres de la force internationale emmenée par l’Otan (KFOR) et des manifestants serbes.
L’ITF a également confirmé à l’AFP avoir également reçu une lettre de la part de la Fédération de tennis du Kosovo et dit l’avoir « faite suivre aux autorités gérant les Grands Chelems ».
« Pas de commentaire »
Lundi, après sa victoire au premier tour des Internationaux de France, Novak Djokovic avait été invité comme tous les vainqueurs à écrire un mot sur la lentille d’une des caméras du court. Il avait alors écrit « Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Stop à la violence ».
Et ce mercredi matin, sur l’antenne de France 2, Amélie Oudéa-Castéra avait alors jugé que les propos de Novak Djokovic sur le Kosovo n’étaient « pas appropriés ».
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.
Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :
« Quand on porte des messages qui sont de la défense des droits de l’homme, des messages qui rapprochent les peuples autour de valeurs universelles, un sportif est libre de le faire », avait commenté la membre du gouvernement français. Mais, quand il s’agit d’un message « militant, très politique » comme celui du joueur serbe, « il ne faut pas que cela se reproduise ».
En conférence de presse ce mercredi soir, Novak Djokovic s’est contenté d’un laconique « pas de commentaire », suite aux propos de la ministre française.
Durant l’émission Télématin, Amélie Oudéa-Castéra s’était aussi exprimée sur d’autres positions politiques qui agitent ce tournoi du Grand Chelem : celles des sportifs ukrainiens depuis l’invasion russe de leur pays. À ce sujet, la ministre a souligné qu’elle ne mettait « pas les deux sujets sur le même plan ».
« Nous vivons dans un monde libre, donc pourquoi ne pas donner son opinion ? », a pour sa part estimé en conférence de presse la joueuse ukrainienne Elina Svitolina après sa victoire du jour.
À voir également sur Le HuffPost :
Source: Le HuffPost