Roland-Garros 2023 - Novak Djokovic confirme ses propos polémiques sur le Kosovo... sans les répéter
Pensait-il créer une polémique ou imaginait-il que son message écrit en cyrillique mardi après son premier tour sur la caméra, "le Kosovo est le cœur de la Serbie", passerait inaperçu ? Avec lui, rien ne passe inaperçu. Mercredi soir, après avoir expédié en trois sets (7-6, 6-0, 6-3) Marton Fucsovics, le numéro 3 mondial a été invité à revenir sur ses propos. Il persiste, il signe et si ça ne plaît pas, tant pis. Du Djokovic, en somme.
"Je n'ai pas de mal à dire les choses. Je pourrais le redire, mais ce n'est pas nécessaire, a-t-il affirmé. Je sais que beaucoup de gens ne sont pas d'accord, mais c'est comme ça. C'est quelque chose qui compte pour moi." Puis, un Grand Chelem sans un minimum de polémique, ce ne serait pas un Majeur normal, pour le Djoker, non ? "Je ne crois pas que ce soit possible pour moi. C'est peut-être aussi ce qui me motive", a-t-il plaisanté.
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On a beaucoup échangé avec l'entourage de Djokovic et ça ne doit pas se reproduire
Novak Djokovic a en revanche refusé de répondre aux propos tenus mercredi matin sur France 2 par la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castéra, qui a critiqué mercredi le message du champion serbe, jugeant qu'il n'était "pas approprié" et qu'il ne fallait "pas que ça recommence". "Pas de commentaire. J'ai dit ce que j'avais à dire", a-t-il laconiquement réagi.
Ce début d'affaire devrait en rester là puisque Djokovic ne risque rien. Gilles Moretton, président de la Fédération française de tennis, a clarifié la position des dirigeants du tournoi : "Lorsqu'ils sont en conférence de presse, on ne va pas aseptiser la personnalité des joueurs. Ils ont le droit de s'exprimer dans tout domaine, en revanche, sur le terrain, on a souhaité effectivement que les joueurs n'aient pas de position politique", a-t-il dit.
"On a beaucoup échangé avec l'entourage de Djokovic et ça ne doit pas se reproduire", a-t-il ajouté, "il n'y a pas de sanction pour l'instant parce qu'on sait qu'il est dans l'émotion, on sait que c'est quelque chose qui, pour sa famille, le touche". La charte d'éthique de Roland-Garros proscrit les prises de position politiques ou religieuses mais la FFT a estimé qu'il s'agissait ici d'une déclaration et non d'une prise de position, même si la frontière est ténue.
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Source: Eurosport FR