Moteurs défectueux : une plainte pénale va être déposée contre Renault par des centaines de plaignants (avocat)
Des automobilistes vont déposer une plainte au pénal lundi 5 juin contre Renault-Nissan. Leur avocat estime qu'ils ont acheté des véhicules avec "un moteur vicié dans le sens où il y a un défaut de conception qui fait qu'il surconsomme de l'huile", ce qui peut causer la casse du moteur.
Plusieurs clients ayant acheté des voitures Renault, Dacia, mais aussi de la marque Nissan, vont déposer une plainte au pénal contre le groupe Renault-Nissan, devant le tribunal correctionnel de Nanterre dans les Hauts-de-Seine lundi 5 juin, a indiqué Maître Christophe Lèguevaques à franceinfo, jeudi 1er juin, confirmant une information du journal Le Parisien/Aujourd'hui en France.
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L'avocat représente des automobilistes qui ont acheté ces véhicules avec un "moteur vicié dans le sens où il y a un défaut de conception qui fait qu'il surconsomme de l'huile", détaille maître Lèguevaques. Ensuite "l'huile va se mélanger à l'essence". Tout cela va "générer des déchets carbonés qui vont s'agglutiner dans les soupapes et au bout de 40 à 80 000 kilomètres, une ou deux soupapes vont casser", ajoute-t-il.
Généralement, "ça se traduit par une perte de puissance à 130 km/heure sur l'autoroute et tout d'un coup votre moteur casse" et la vitesse baisse "à 50 ou 60 km/heure". Selon l'avocat, cet événement "est extrêmement angoissant pour le conducteur qui ne comprend pas ce qui lui arrive en essayant de se rabattre sur le bas-côté et d'éviter les véhicules qui arrivent vers l'arrière".
Renault avait connaissance de ce vice selon l'avocat des automobilistes
Le moteur mis en cause c'est le TCE 1.2 qu'on retrouve sur des centaines de milliers de véhicules entre 2012 et 2018. "Nous avons pu démontrer que Renault connaissait ce vice du moteur depuis 2015 et que Renault continue de nier". Cette plainte sera déposée pour "tromperie", car "ils ont vendu à des consommateurs des véhicules équipés d'un moteur qui pouvait casser à tout moment sans leur dire", détaille l'avocat.
En tout "il y a plus 400 000 véhicules essence concernés en Europe dont plus de 120 000 en France". On retrouve ce moteur notamment sur des Renault de type Mégane III et IV, des Captur ou encore des Clio mais aussi sur des Dacia (Duster ou encore Lodgy). Chez Nissan, ce moteur équipe des Qashqai ou des Pulsar.
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Les conducteurs ont également l'impression "d'avoir subi une mise en danger de la vie d'autrui". Les 1789 plaignants inscrits à la procédure réclament donc "qu'une enquête pénale soit ouverte pour faire toute la vérité sur cette pratique, et que Renault soit sanctionné" afin d'"obtenir une réparation pécuniaire convenable pour les personnes qui ont subi ce risque", estime maître Christophe Lèguevaques. Contacté, Renault n'a pour l'instant pas donné suite à nos sollicitations.
Source: franceinfo