Formule 1 | Entre Charles Leclerc et son ingénieur Xavier Marcos Padros, pourquoi il y a de la friture sur la ligne

June 02, 2023
88 views

Cette fois, pas de malchance, ni de malheureux hasard, ni même d'erreur de pilotage. Le week-end dernier, Charles Leclerc a encore échoué à monter sur le podium chez lui, à Monaco, terminant la course là où il l'avait débutée, au sixième rang. La veille, en qualification, le pilote de la Scuderia avait pourtant établi le troisième chrono . Ce qui, malgré les nombreuses péripéties du dimanche, aurait pu l'aider à accompagner Max Verstappen et Fernando Alonso sur la boîte.

Ad

Le Monégasque a été pénalisé le plus logiquement du monde pour avoir gêné Lando Norris (McLaren) dans le tunnel en toute fin de qualification, alors que les commissaires de piste ont bel et bien agité les drapeaux bleus. Le pilote de 25 ans a tout de même eu deux circonstances atténuantes : sa visibilité était réduite - la caméra embarquée démontre qu'il a jeté plusieurs coups d'œil dans ses rétroviseurs - et la communication de son muret était pour le moins... imparfaite.

Formule 1 Coup dur pour Red Bull, la fuite des cerveaux continue : Marshall rejoint McLaren HIER À 07:36

Xavi, ne me parle pas dans les virages !

Le vice-champion du monde en titre n'a été averti de la présence du Britannique qu'au moment où celui-ci s'est retrouvé dans ses échappements. Juste avant cela, Xavier Marcos Padros, son ingénieur de course, a préféré l'informer de l'arrivée prochaine de Max Verstappen. Cette grossière erreur de communication a d'ailleurs été retenue par la FIA lorsqu'elle a établi sa pénalité. Et elle n'a pas manqué de faire bouillir un certain nombre de tifosi, sérieusement irrité par les dysfonctionnements internes à l'écurie.

"Alonso, ce n'est pas Red Bull qu'il pique, c'est son équipe qu'il galvanise"

Tancé depuis plusieurs saisons, "Xavi" cristallise aujourd'hui les critiques, puisqu'il l'un des rares survivants, parmi les postes les plus exposés, de l'ère Mattia Binotto. Entre l'ingénieur et le pilote monégasque, la communication n'a jamais été réellement fluide malgré les tentatives de l'un et de l'autre pour améliorer la circulation des informations. Ce qui donne lieu, souvent, à des échanges grinçants. Comme au 45e tour de la course princière, durant lequel le chouchou de la Scuderia a gentiment renvoyé le technicien espagnol à ses chères études : "Xavi, ne me parle pas dans les virages !"

Ces remarques sont devenues courantes et même démonstratives des difficultés structurelles de la Scuderia. En Arabie Saoudite, Leclerc avait été averti bien trop tardivement qu'il devait combler un écart sous régime de voiture de sécurité afin d'empêcher Lewis Hamilton (Mercedes) d'obtenir un passage au stand gratuit. "Xavi, tu dois me dire ça avant !", s'était alors plaint le pilote. "Compris", lui avait timidement répondu son interlocuteur.

Différent chez Hamilton et Verstappen

Pas toujours précis dans les messages qu'il distille, Xavier Marcos Padros paie aussi un ton hésitant et un manque d'autorité vis-à-vis de son pilote. Peter Bonnington, l'ingénieur de course de Lewis Hamilton, et Gianpiero Lambiase, celui de Max Verstappen, ont eux fait preuve d'une certaine poigne lorsqu'il le fallait. À Miami, l'Italien n'avait par exemple pas hésité à rappeler au double champion du monde qu'il devait se concentrer sur son pilotage, et pas sur le travail du muret. Avec franchise et rigueur. "Gianpiero n'a tout simplement pas peur de dire ce qu'il pense", avait alors glissé Christian Horner.

Un Grand Prix quasi parfait pour Ocon qui détend l'atmosphère chez Alpine

Pas irréprochable, "Xavi" souffre aussi de tous les dysfonctionnements accumulés par Ferrari, qui n'ont pas (encore) tous été corrigés par Frédéric Vasseur. Après avoir discuté avec son compatriote, Marc Gene, ambassadeur de l'écurie, a évoqué un problème de GPS pour justifier l'erreur ayant entraîné la pénalité en qualification. En course, c'est plutôt le radar météo qui a semblé ne pas fonctionner correctement...

Oui, il y a eu dans le passé quelques situations que je qualifierais de délicates mais qui tenaient à la communication, a défendu Leclerc au sujet de sa relation avec son ingénieur de course, dans Fred a changé cette manière de fonctionner. L'an dernier, quand Xavi me parlait, il pouvait y avoir quarante personnes qui lui causaient dans le casque. On peut comprendre son désarroi dans ces conditions." On comprend aussi pourquoi la Scuderia n'est pas encore là où elle aimerait être. Autant de résidus d'une ère pas encore franchement révolue. ", a défendu Leclerc au sujet de sa relation avec son ingénieur de course, dans L'Equipe ." On comprend aussi pourquoi la Scuderia n'est pas encore là où elle aimerait être.

Quand Russell demande à dépasser Hamilton pour jouer le podium

Grand Prix de Monaco L'aubaine pour Mercedes et Hamilton : les dessous de la Red Bull dévoilés à Monaco 29/05/2023 À 21:47

Source: Eurosport FR