Finale NBA : Denver empoche la première manche face à Miami
Le joueur serbe des Denver Nuggets, Nikola Jokic, attaque le panier, face à Miami, le 1er juin, à Denver. KYLE TERADA / AP
Pour leur première en finale, en 47 ans de présence dans la ligue, les Denver Nuggets n’ont pas été paralysés par l’enjeu, vendredi 2 juin. Sereins et dominateurs pendant toute la rencontre, ils ont maîtrisé à domicile le Miami Heat, pour remporter la première manche de la finale de la NBA (104-93), qui se joue au meilleur des sept matchs.
Après un début de rencontre discret mais efficace, la star serbe Nikola Jokic, désigné deux fois meilleur joueur de la ligue, est montée en puissance, faisant d’abord briller ses coéquipiers (14 passes décisives dont 10 à la pause, 10 rebonds), signant au final un neuvième triple-double dans ces phases finales, à 27 points dont 12 dans le dernier quart-temps. Cet emballement final était utile pour décourager un Heat toujours aussi valeureux, revenu à neuf unités après avoir compté 24 points de retard en fin de troisième quart-temps.
« Nous respectons beaucoup leur équipe. Nous voulions simplement donner le premier coup de poing. Lors des trois premiers tours des playoffs, ils ont gagné leur premier match à l’extérieur et nous ne voulions pas que cela se produise. Je pense que nous avons fait du bon travail », a commenté après le match le « Joker » qui a établi un nouveau record NBA de triple doubles en playoffs, avec désormais deux de plus que le légendaire Wilt Chamberlain.
Dans le rythme d’entrée
De fait, son équipe n’a pas pâti du déficit d’expérience par rapport au Heat, qui est en quête d’un quatrième titre et de retour sur la dernière marche trois ans après sa tentative ratée dans la bulle anti-Covid d’Orlando. La question se posait surtout de savoir si les dix jours sans match de Denver, plutôt reposé depuis le coup de balai infligé aux Lakers en finale de Conférence Ouest, auraient pour effet indésirable un manque de rythme, face à des Floridiens certes fatigués mais arrivés avec un élan d’euphorie, après avoir eu le dernier mot sur Boston au septième match à l’Est.
La réponse a été rapidement donnée par les hommes de Michael Malone, habitués à attaquer leurs matches tambour battant et qui s’y sont tenus, à l’image d’Aaron Gordon auteur de 12 de ses 16 points dans le premier quart-temps bouclé avec déjà neuf unités d’avance (29-20).
Durant ces douze premières minutes, les Nuggets ont été très agressifs dans la raquette floridienne, profitant d’un gros avantage de taille sur leurs adversaires. Un effort maintenu tout du long, avec pour récompense 46 points inscrits dans la peinture et une adresse globale à 50,6 % de réussite.
Le fait est que Denver a plus d’une corde à son arc, Jamal Murray s’avérant encore très efficace (26 pts à 11 sur 22, 10 passes), Michael Porter Jr pesant aussi offensivement (14 pts, 13 rebonds).
Adebayo dans le coup, pas Butler
En face, seul Bam Adebayo pouvait rivaliser en altitude avec les Nuggets. Le plus souvent isolé en défense et donc débordé, le pivot s’est surtout illustré sous le cercle adverse (26 pts à 13 sur 25, 13 rebonds). Il faut dire que la défense de Denver s’est surtout focalisée sur les gâchettes floridiennes, en empoisonnant la vie de Caleb Martin et Max Strus, réduits à un famélique 1 sur 17 aux shoots.
Chose rare pour le Heat, Jimmy Butler n’a pas eu son immense apport habituel (13 pts, à 6 sur 14, 7 passes), finissant seulement quatrième meilleur marqueur de son équipe, derrière Gabe Vincent (19 pts).
« On ne s’attend pas à ce que ce soit facile quand on arrive en finale. C’est un grand défi. Mais il faudra en faire plus. Nous allons nous mettre au travail et voir ce que nous pouvons faire de mieux, de plus fort, avec plus d’effort », a promis l’entraîneur floridien, Erik Spoelstra, qui devra en effet trouver des solutions pour répondre à la puissance et à la variété offensives des Nuggets d’ici la deuxième rencontre prévue dimanche, toujours à Denver.
Le Monde avec AFP
Source: Le Monde