Ruffin recadré par Chikirou après ses propos sur la GPA et le changement de genre

June 02, 2023
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POLITIQUE - Une déclaration « maladroite », voire « une faute politique ». Alors qu’il est particulièrement surveillé en vue de 2027, François Ruffin a été repris de volée, y compris par des membres de la France insoumise, pour avoir déclaré qu’il ne jugeait pas prioritaire de placer « au cœur du projet » des sujets comme la gestation pour autrui et le changement de genre.

Invité de franceinfo ce jeudi 1er juin, le député de la Somme a été interrogé sur les raisons de la défaite électorale de Podemos en Espagne, un parti proche de la France Insoumise. Un revers imputé en partie par les observateurs à des lois jugées « trop clivantes » comme celle sur le changement de genre à 16 ans sans accord parental.

François Ruffin prendrait-il position sur des thématiques similaires, comme la GPA ? Non ou en tout cas, pas dans l’immédiat, au vu du « climat de tensions, d’épuisement » provoqué par la situation politique, a-t-il expliqué chez nos confrères.

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« Il faut de l’apaisement, de la stabilité, reconstruire des ponts, réparer les fractures et ne pas les creuser davantage. Dans ce cadre-là, on ne devra pas faire tout ce qui nous passe par la tête, tout ce qui est peut-être même bon en soi. Il faudra chercher les chemins qui permettent de réconcilier la société actuelle », a-t-il déclaré, glissant au passage que lui « n’est pas favorable personnellement à la GPA ».

« Je pense que ce n’est pas ça qu’on doit placer au cœur de notre projet. Il y a des choses sur lesquelles on doit pouvoir avancer, avec précaution, avec sagesse, avec tendresse, avec compréhension », ajoute-t-il. Ainsi, s’il soutient l’ouverture de la réflexion sur la fin de vie et la consultation des Français « le cœur du sujet c’est le travail, le partage des richesses, la démocratie ».

Le changement de genre au programme de LFI en 2022

Ne pas présenter comme une priorité ces questions au nom de l’apaisement passe particulièrement mal dans les rangs de la gauche qui, au moins sur le papier, se veut précurseure sur ces sujets : lors de la campagne 2022, le programme de Jean-Luc Mélenchon comportait ainsi une proposition pour « permettre le changement d’état civil libre et gratuit ». Le candidat insoumis s’était cependant prononcé contre la GPA au nom de « la non-marchandisation du corps humain ».

De fait, la députée LFI Sophia Chikirou, proche de Jean-Luc Mélenchon, a pris ses distances avec les propos de son collègue Ruffin : « Ce n’est en rien une position de la France insoumise ni du groupe parlementaire », a-t-elle répliqué sur Twitter. « Ce propos, en ce jour, est au mieux maladroit, au pire une faute politique », a-t-elle recadré, en réponse à un tweet critique d’un compte de soutien à la communauté LGBT qui a relayé l’extrait.

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Son collègue de Loire-Atlantique Andy Kerbrat abonde : « Avec l’équipe Droits nouveaux et LGBTQI de la France Insoumise, nous portons la lutte pour que les personnes trans puissent changer la mention de genre mais surtout l’autodétermination du genre dans la constitution. Ce n’est pas sociétal, c’est fondamental », se désolidarise-t-il de François Ruffin.

Plusieurs militants insoumis et écologistes ont aussi déploré les propos de l’élu de la Somme. « Si candidature unique à la présidentielle 2027 il y a, j’aurais personnellement du mal à soutenir une candidature ’de gauche’ qui voit dans les LGBTQIA+phobies en général et dans la transphobie en particulier ’de l’apaisement’ », écrit l’un d’eux. Comme une mise en garde à celui qui ne répond plus un « non » catégorique quand on lui parle de 2027, et que Jean-Luc Mélenchon lui-même juge « prêt ».

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Source: Le HuffPost