Aux Etats-Unis, le Texas interdit l’aide médicale aux mineurs transgenres
Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, le 27 mai 2022 à Uvalde. MARCO BELLO / REUTERS
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a promulgué vendredi 2 juin une loi interdisant d’apporter une aide médicale aux mineurs transgenres, élargissant encore dans le pays les restrictions d’accès aux traitements pour les jeunes concernés.
Greg Abbott s’aligne ainsi sur une position déjà adoptée par le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, également républicain, qui avait promulgué une législation similaire en mai. Le Texas et la Floride sont les deuxième et troisième Etats les plus peuplés des Etats-Unis.
La loi adoptée au Texas interdit aux professionnels de santé de prescrire des inhibiteurs d’hormones ou d’effectuer des actes de chirurgie pour modifier la sexualité de toute personne de moins de 18 ans. Elle entrera en vigueur le 1er septembre. La législation inclut une exception pour les enfants mineurs recevant déjà des médicaments bloquant les hormones ou bénéficiant d’une thérapie hormonale. Mais elle exige, dans ce cas, le sevrage médical sur une période appropriée.
Les démocrates ont dénoncé des atteintes aux droits fondamentaux. L’organisation American Civil Liberties Union of Texas a annoncé vendredi une procédure judiciaire contre la nouvelle loi. Le gouverneur « Abbott ne peut pas empêcher les jeunes trans de s’épanouir au Texas, et nous allons le poursuivre en justice pour nous en assurer », a-t-elle écrit sur Twitter.
Une dizaine d’Etats américains dirigés par un républicain ont décidé de restrictions contre les mineurs transgenres. En mars, le président des Etats-Unis, le démocrate Joe Biden, avait estimé que de telles « attaques » contre les droits des transgenres étaient « non américaines et devaient cesser ».
Le Texas, l'Oklahoma et le Missouri en tête de l'offensive anti-trans Nombre de propositions de lois s’opposant aux droits des personnes transgenres déposées par Etat en 2023 Source : Trans Legislation Tracker
Selon un sondage réalisé pour l’organisme Trevor Project, « les jeunes LGBTQ ne sont pas plus vulnérables au suicide en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, mais plutôt exposés à un risque plus élevé en raison de la façon dont ils sont maltraités et stigmatisés dans la société ».
Le Monde avec AFP
Source: Le Monde
