Grand Paris : dix idées pour profiter de la Nuit blanche
Pour sa première édition printanière, ce samedi 3 juin, la Nuit blanche naviguera autour de la Seine dans une programmation qui laisse une grande place au spectacle vivant. Avec une forte concentration de projets artistiques dans la Métropole du Grand Paris, sur la centaine de projets artistiques présentés, elle se diffusera, pour la troisième année de suite, jusqu’au Havre, en passant par Rouen. La référence fluviale a servi de source d’inspiration à Kitty Hartl, qui pilote à nouveau la direction artistique de l’événement, après celle de l’édition 2022.
Sous l’influence du film Fitzcarraldo, de Werner Herzog, où un ingénieur loufoque cherche à bâtir un opéra autour du fleuve amazonien, la Seine et les canaux parisiens occuperont une place centrale dans le parcours. La programmation entre également en résonance avec les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, sous le label de l’Olympiade culturelle. Un tournoi de ping-pong accompagné de sets de DJ, un show de catch mexicain, des yétis sur rollers ou encore les acrobaties d’une danse des lions illustreront le lien entretenu entre le sport et la culture.
L’opéra au fil de l’eau
Des gramophones diffuseront des airs d’interprètes légendaires du début du XXe siècle. SOPHIE ROBICHON / NUIT BLANCHE / PARIS, 2023
Deux moments conçus par le chanteur et metteur en scène Mauro Gioia, avec Kitty Hartl, seront dédiés à l’opéra. Du côté du bassin de l’Arsenal, un « Opera River » rendra hommage au Fitzcarraldo, de Werner Herzog, avec des gramophones embarqués sur des gondoles et des bateaux-dragons qui diffuseront des airs d’interprètes légendaires du début du XXe siècle.
Du côté de l’île de la Cité, une soprano en goguette dans les rues de Paris entendra l’air de La Habanera de Carmen par une fenêtre entrouverte et ne résistera pas à suivre la musique. Le chant lyrique se fera « Street Opera » à ciel ouvert : sopranos, ténors et barytons, dispersés en duos et en chœurs le long du fleuve ou dans les jardins de l’île de la Cité et de l’île Saint-Louis, entonneront les grands airs du répertoire, du bel canto de Rossini à Puccini, de Verdi à Bizet. Avec la participation de Christophe Barroso et de Marie Pascale Vasconi, des choristes de l’Opéra national de Paris et des élèves du conservatoire municipal du 11e arrondissement.
De 19 heures à 1 heure au bassin de l’Arsenal (Paris 4e), quai de la Rapée ; sur le canal Saint-Martin (Paris 10e), entre le pont de la Grange-aux-Belles et le pont tournant de la rue Dieu et entre la rue Eugène-Varlin et la passerelle Bichat ; sur le canal de l’Ourcq (Paris 19e), entre le pont de Crimée et le boulevard Sérurier ; sur l’île de la Cité, square du Vert-Galant, 15, place du Pont-Neuf, Paris 1er (19 heures, 20 heures, 21 heures), et Mémorial des martyrs de la déportation, 7, quai de l’Archevêché, Paris 4e (toutes les demi-heures à partir de 19 h 15, dernière session à 21 h 45) ; sur l’île Saint-Louis (Paris 4e), place Louis-Aragon, quai de Bourbon (22 heures, 22 h 45, 23 h 15, 0 h 15), et square Barye, 2, boulevard Henri-IV (22 heures, 23 heures, minuit).
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Source: Le Monde