L’UFC-Que Choisir dénonce ces 8 sites de commerce en ligne pour pratiques trompeuses

June 04, 2023
226 views

La réputation de certains sites de commerce en ligne est mise à l'épreuve suite à une annonce récente de l'UFC-Que Choisir. L'association de consommateurs a récemment porté plainte contre huit grands acteurs du secteur pour des pratiques jugées trompeuses.

Les soldes d’été arrivent à grands pas ! Mais pour ceux d’entre vous qui font leurs achats en ligne, attention aux fausses promos sur les plateformes de e-commerce ! En effet, une étude que l’UFC-Que Choisir, a publiée ce mercredi, a épinglé cette pratique malhonnête et répandue.

Après avoir analysé plus de 6000 annonces affichant un prix barré, l’UFC-Que Choisir affirme que « seulement 3,4% d’entre elles correspondent à de véritables promotions opérées par les vendeurs », conformément à la directive européenne, « Omnibus », entrée en vigueur il y a un an. L’association a donc déposé une plainte contre 8 sites.

L’UFC-Que Choisir dénonce les pratiques douteuses des professionnels

Adoptée dès 2019, par les institutions européennes, la directive Omnibus (UE) 2019/2161 vise à améliorer la protection des consommateurs européens sur Internet. Elle lutte ainsi contre les pratiques commerciales déloyales et trompeuses.

La directive Omnibus est entrée en vigueur le 28 mai 2022;

À lire Michel Sardou et Johnny Hallyday soûls, leur rencontre avec cette star a viré au cauchemar

Malgré ces règles européennes qui encadrent la pratique, encore trop d’enseignes jouent avec les prix barrés faisant alors miroiter des promotions alléchantes à leurs clients.

Un an après l’entrée en vigueur cette directive qui, fixe un cadre aux annonces promotionnelles, l’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir a dévoilé, ce mercredi 31 mai, qu’elle déposait plainte contre huit sites de commerce en ligne pour « pratiques commerciales trompeuses ».

Parallèlement, l’association de consommateurs a saisi la Commission européenne pour l’alerter sur les débordements des professionnels. Ainsi, l’UFC-Que choisir demande à la Commission européenne d’interdire strictement tout autre système de prix de référence que celui prévu par la directive « Omnibus ».

Ils contournent la réglementation

En effet, l’UFC-Que choisir a révélé, que, pour contourner la réglementation en vigueur, dans 96,6% des annonces qu’elle a analysées, les sites de e-commerce « affichent des promotions reposant non pas sur des réductions de prix sur les 30 derniers jours, mais sur le concept de prix dit de “comparaison” ».

Dans ce contexte, ils choisissent librement un prix de référence avec lequel ils comparent leurs produits. Ainsi, ils peuvent présenter leur offre « comme une affaire à ne pas manquer », relève l‘UFC-Que choisir

À lire Gaz : un chèque de 250 euros bientôt versé, les Français concernés par cette aide

« Les allégations recensées (« Prix de vente conseillé ». « À l’origine ». « Ancien prix ». « Prix moyen sur la marketplace ». « Prix moyen sur les sites concurrents », « Prix renseigné par le vendeur », etc.) sont aussi multiples qu’inintelligibles », ajoute-t-elle.

La liste des huit sites e-commerce

L’UFC-Que choisir attaque donc en justice Amazon, ASOS, Cdiscount, E. Leclerc, La Redoute, Rue du Commerce, Veepee et Zalando.

L’association les accuse de « duper » les acheteurs avec des étiquettes affichant des prix barrés. De cette manière, ils laissent croire qu’il s’agit d’un rabais. Alors qu’en fait, il ne s’agit bien souvent que d’un prix de comparaison avec une enseigne concurrente.

Selon l’UFC-Que choisir, ces huit sites ne respectent pas la directive européenne Omnibus. Cette dernière précise qu’un professionnel doit bien mentionner le prix qu’il pratiquait avant la ristourne.

Et que celui-ci doit être le prix « le plus bas pratiqué par le professionnel à l’égard de tous les consommateurs au cours des trente derniers jours précédant l’application de la réduction de prix », selon l’article L112-1-1.

Mais, une exception, cette directive « ne s’applique pas aux opérations par lesquelles un professionnel compare les prix qu’il affiche avec ceux d’autres professionnels ».

Ainsi, en cas de fraude, un commerçant pourrait écoper jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 300. 000 Euros d’amende pour pratique commerciale trompeuse.

Source: reportages photos