Présidentielle 2027 : Clémentine Autain jugerait "logique" que le candidat de la Nupes soit un Insoumis
Le «rapport de force» issu de la dernière présidentielle plaide selon la députée de Seine-Saint-Denis (LFI) en faveur d'une candidature unique venue «des rangs Insoumis».
L'idée fait peu à peu son nid. À l'exception notable du communiste Fabien Roussel, qui n'exclut pas d'y aller seul, une grande partie des dirigeants de la Nupes poussent en faveur d'une candidature commune en 2027. Reste encore à trancher de quel camp celle-ci émergera. Invitée ce dimanche du «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro», Clémentine Autain jugerait «logique» que le candidat soit issu «des rangs de La France insoumise». Pour la députée de Seine-Saint-Denis, «le rapport de force issu de la dernière présidentielle» plaide en tout cas en ce sens, Jean-Luc Mélenchon et son mouvement s'étant imposés comme la première force à gauche.
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«C'est quelque chose qui doit être discuté collectivement», a-t-elle aussitôt nuancé, soucieuse de ne pas froisser les «partenaires» socialistes et communistes. Le ralliement derrière un Insoumis doit encore trouver un consensus au sein de la Nupes. Car en finissant à deux reprises aux portes du second tour, LFI a semblé se heurter à «un plafond de verre». «Quel plafond de verre ? Le plafond de verre des socialistes qui ont fait 2% ?, a d'abord éludé l'ancienne du parti communiste. Le problème, pour l'instant, c'est d'accéder au second tour.» Celle à qui on prête des ambitions présidentielles a d'ailleurs fait du rassemblement son «obsession», balayant toutefois l'hypothèse d'une «primaire» au sein de la Nupes. «Ça crée de l'identification, mais pas du commun. C'est une course à la concurrence», a-t-elle expliqué.
«Mélenchon sera encore de la bataille»
Pour mener à bien cette aventure commune, il faudra donc trouver l'héritier de Jean-Luc Mélenchon à gauche, qui a semblé «dire et redire qu'il n'était pas candidat à sa propre succession», a précisé Clémentine Autain. Au sein de la formation, il n'est néanmoins pas encore temps de tourner la page du leader insoumis. «Mélenchon a permis que la gauche ne disparaisse pas. Il sera encore de cette bataille et mettra sa pierre à l'édifice», a assuré celle qui l'a accompagné durant trois campagnes présidentielles. Pourtant, certains à gauche ne manquent pas d'aiguiser leurs appétits. Parmi les potentiels prétendants, François Ruffin a lancé fin mai un «appel aux dons» pour renforcer ses équipes. «En disant qu'il a besoin d'une équipe et d'argent, il fait effectivement un aveu public», a concédé Clémentine Autain. «La France insoumise n'a pas décidé pour l'instant de le soutenir. Il s'organise, c'est son choix», a-t-elle ajouté.
Source: Le Figaro