La Suède s’attaque au Parti des travailleurs du Kurdistan pour satisfaire la Turquie
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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, réclamait des mesures de Stockholm à l’encontre des «terroristes» kurdes du PKK pour lever son veto à l’entrée du royaume scandinave au sein de l’Otan.
Copenhague
La Suède, un modèle de démocratie, très attachée à la défense de l’État de droit, a-t-elle plié genou face à la Turquie pour lever le dernier blocage de ce pays à son adhésion à l’Otan? Telle est la question qui agite le royaume scandinave depuis le 1er juin, date d’entrée en vigueur d’une nouvelle loi antiterroriste musclée, visant, sans le nommer, le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), ennemi juré d’Ankara. Désormais, il est considéré comme une infraction pénale de «promouvoir, renforcer ou soutenir» une organisation terroriste. C’est ainsi que le renforcement de l’arsenal juridique réprimera toute collusion avec des groupes terroristes, leur financement, tout comme l’incitation publique au terrorisme, le recrutement et l’entraînement pour des activités terroristes.
Se sentant visée, la communauté kurde en Suède forte de quelque 100.000 membres, s’inquiète de ce durcissement, d’autant qu’elle renferme nombre de militants proches du PKK et de sympathisants d’autres groupes…
Source: Le Figaro