Agression de Kenzo, 8 ans, lors du match Ajaccio-OM : Emmanuel Macron veut des sanctions "claires" et "fortes"
Selon le procureur d'Ajaccio, trois à quatre personnes seraient impliquées dans l'agression du jeune fan de l'OM atteint d'un cancer et de son père.
Deux jours après les agressions survenues à Ajaccio lors du match opposant le club de la ville à l'Olympique de Marseille, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré souhaiter des sanctions «claires et fortes». «Cela montre une espèce de dérive et on a raison de ne pas s'y habituer», a déclaré le chef de l'État devant la presse lors d'un déplacement au Mont-Saint-Michel, promettant de «continuer d'être au côté de la famille aussi pour qu'il puisse se relever de ce traumatisme».
Samedi, un père et son fils de 8 ans ont été violemment agressés par des supporters dans l'enceinte du stade François-Coty, en marge d'une rencontre de Ligue 1 qui s'est soldée par victoire d'Ajaccio. Selon le procureur d'Ajaccio, qui s'est exprimé sur BFMTV ce lundi matin, le père du jeune garçon a été auditionné.
Kenzo, fan de l'OM et atteint d'un cancer, avait été invité en Corse avec ses parents afin de rencontrer des joueurs de l'OM. Le père de Kenzo a expliqué aux enquêteurs avoir enfilé un maillot de l'OM au moment d'entrer dans une loge qui leur était dédiée. Ce geste aurait provoqué la colère de supporters ajacciens, qui ont ensuite fait irruption dans la loge et agressé physiquement le père de famille. Le petit garçon, quant à lui, a «heurté sa tête contre une rambarde de la loge», a expliqué le procureur. C'est le service de sécurité du stade qui a mis fin à l'agression, intervenant rapidement pour mettre la famille hors de portée des supporters ajacciens.
Les agresseurs toujours en cours d'identification
Une enquête a rapidement été ouverte par le parquet d'Ajaccio pour «violences en réunion». Moins de quarante-huit heures après ces évènements, les enquêteurs procèdent toujours à l'identification des agresseurs présumés. Selon Nicolas Septe, qui cite les déclarations du père de famille agressé, au moins «trois à quatre personnes» sont à l'origine de ces faits de violence, «dont une plus particulièrement».
Interrogée ce lundi par BFMTV, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné des «violences absolument intolérables». Le président du club de l'AC Ajaccio, Alain Orsoni, a de son côté condamné «avec la plus grande fermeté» ces faits de violence, ajoutant que le club allait porter plainte.
Source: Le Figaro