Les 5 raisons de ne pas acheter une voiture électrique et de conserver son vieux modèle thermique
La guerre des technologies fait rage dans l’industrie automobile. Mais si l’électrique est destiné à remporter le combat, notamment grâce à la future interdiction européenne de vente de véhicules thermiques pour 2035, ces derniers ont encore de sérieux arguments à faire valoir.
Transition énergétique oblige, les voitures thermiques disparaissent peu à peu des catalogues pour laisser la place aux voitures électriques. Pour autant, ces dernières se vendent encore largement moins que leurs homologues à moteur à explosion. Et pour cause, si elles ont des avantages indéniables, elles souffrent également d’inconvénients qui peuvent parfois s’avérer rédhibitoires. Pour vous aider à faire votre choix, nous avons listé les 5 avantages de la voiture électrique dans un précédent article. Place désormais aux 5 inconvénients majeurs qui pourraient vous pousser à garder une voiture thermique pour encore quelques années.
A lire aussi : Voiture électrique : comment Porsche veut détrôner Tesla ?
Le prix est plus élevé que les voitures thermiques
Ce n’est un secret pour personne : le prix des voitures a considérablement augmenté ces dernières années. Il était de 21 000 euros en moyenne en 2008, il est désormais de 32 000 euros en 2023 ! Et pour les voitures électriques, c’est encore pire ! A titre d’exemple, voici le prix de base des 3 voitures électriques les plus vendues du marché :
Tesla Model Y : 45 990 euros,
: 45 990 euros, Fiat 500e : 33 900 euros,
: 33 900 euros, Peugeot e-208 : 34 800 euros.
Même la Dacia Spring, qui est l’un des modèles les moins chers du marché, affiche un prix de base supérieur à 20 000 euros ! Et si les véhicules neufs sont hors de prix, le marché de l’occasion est, pour le moment, bien avare en véhicules électriques. De plus, difficile aujourd’hui d’avoir du recul sur la durée de vie de ces derniers, et en particulier de leurs batteries.
La Dacia Spring est l’un des véhicules électriques les moins chers du marché
Un réseau de bornes de recharge pas assez étendu
Il est vrai que le réseau de chargeurs en France a gagné en fiabilité et se développe à une vitesse fulgurante. Il est ainsi passé de 8 600 chargeurs en 2014 à 82 107 en 2022. Néanmoins, il reste encore sous-dimensionné, en particulier en dehors des zones urbanisées. En conséquence, il est pour le moment indispensable de bien préparer son trajet à l’avance grâce aux planificateurs intégrés à certains véhicules, ou aux applications comme ChargeMap qui proposent une cartographie détaillée de toutes les bornes de recharge en France et à l’étranger.
Recharger sa voiture électrique peut parfois être un casse-tête
Faire le plein de sa voiture thermique est d’une simplicité enfantine, la seule difficulté consiste à ne pas confondre le diesel et l’essence. Mais pour les voitures électriques, c’est une autre histoire. Il faut en effet maîtriser les deux principaux types de prises que sont les Types 2 (courant alternatif) et les Combo CSS (courant continu), sans oublier les prises domestiques.
Vous aussi, vous êtes branché ?
Une fois que vous avez pris en main les différents types de prises existantes, il faudra se familiariser avec les différents réseaux de chargeurs qui ont leur propre fonctionnement, leur propre carte et qui proposent des chargeurs de puissance variable.
L’ensemble de ces facteurs peuvent faire varier le temps nécessaire pour recharger complètement votre véhicule. Mais ce n’est pas tout. Il faudra aussi compter sur d’autres paramètres, à savoir :
La capacité et l’état de la batterie,
La puissance tolérée par la voiture,
La puissance délivrée par la borne.
Enfin, il faut savoir que la recharge à domicile est extrêmement lente. Pour une batterie de 50 kWh (c’est à peu près la capacité d’une Renault Zoé), il faudra presque 24 heures de recharge pour passer de 0% à 100% !
Un plaisir de conduite atténué
D’un point de vue technique, les voitures électriques sont plus confortables, plus silencieuses, plus performantes et commencent à avoir une autonomie raisonnable. Mais elles ne remplaceront jamais complètement les voitures thermiques, tout comme les montres à quartz n’ont jamais totalement remplacé les montres mécaniques.
Car le moteur à combustion possède cette imperfection qui le rend presque vivant, animé par l’ensemble de ses pièces mécaniques en mouvement. Voilà ce qui participe au plaisir de conduite.
Avec le temps, des constructeurs arriveront sans doute à distiller un plaisir électrique nouveau, plus riche en émotions. Mais pour l’heure, difficile de faire mieux qu’une voiture thermique.
Source: Meilleure-Innovation