Stade Brestois. Éric Roy : " C’est une nouvelle histoire qui s’écrit "
J’avais cette reconnaissance envers le club, c’était clair, pour moi, de donner la priorité au Stade Brestois. Il y avait une volonté commune, je suis très content, très heureux en étant conscient que c’est une autre, une nouvelle histoire qui s’écrit. La vraie réussite est d’avoir permis au Stade Brestois de rester dans l’élite. Une réussite émotionnelle, aussi, car il y a eu une vraie communion entre le public et l’équipe sur la seconde partie de saison.
A priori, il n’y aura pas de changement. On a fait une réunion il y a peu et tout le monde m’avait confirmé que, si je restais, ils avaient la volonté de continuer dans le même rôle, les mêmes attributions.
Je n’ai pas de sentiment de revanche. J’ai toujours compris le fait qu’on puisse être interrogatif, et c’est normal. Mais je le vois, je l’entends, j’ai aussi des témoignages : tout le monde espérait que je reste à Brest. Aujourd’hui, ça a l’air de faire l’unanimité mais je suis aussi très conscient qu’on est dans un monde où ça va très vite. Cela ne sert à rien d’être trop alarmiste quand ça va mal, ni trop euphorique quand ça marche bien comme c’est le cas actuellement. Il faut garder cette humilité, l’histoire sera différente, difficile, compliquée car Brest ne changera pas, d’un coup, de dimension financière.
Ce que j’aime, c’est une équipe qui va vers l’avant, dynamique, agressive et qui se projette rapidement dans la surface adverse.
Quel est le projet sur les deux saisons ?
La réalité de Brest est qu’on ne peut pas se projeter au-delà de se dire qu’on luttera pour le maintien.
Et en termes de football l’équipe aura-t-elle le même visage dans ses intentions que lors des derniers mois ?
Je me suis adapté aux joueurs que j’avais en essayant de cerner assez rapidement les qualités et défauts de chacun. On verra si nous aurons quelques joueurs capables de donner une orientation différente à l’équipe. Je ne connais pas encore les contours de mon futur effectif. Mais ce qui est sûr, ce que j’aime, c’est une équipe qui va vers l’avant, dynamique, agressive et qui se projette rapidement dans la surface adverse.
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Qu’est-ce qui vous fait dire que les effets de la « mission » sur six mois qui vient de s’achever peuvent durer ?
Lors de ma dernière causerie, j’ai clôturé en remerciant les joueurs. Sans eux, on ne fait rien. Je les ai remerciés pour leur état d’esprit. On ne pourra baisser à ce niveau-là, on devra avoir des mecs qui veulent se battre pour leur club. Ce sont les valeurs que le Stade Brestois doit défendre, je serai très exigeant là-dessus.
Une histoire est en train de se créer entre vous et le Stade Brestois, non ?
Avec Brest, c’est un amour naissant (rires). Les choses que j’ai vécues ici durant quelques mois ont été fortes en émotions. C’était naturel pour moi mais le travail d’un manager, d’un entraîneur, c’est de créer du lien. Avec les joueurs, évidemment, mais aussi l’environnement dans lequel tu évolues. On a besoin d’avoir l’adhésion.
Source: Le Télégramme
