Clément Méric : " Il semblait nécessaire de livrer un peu d’intime ", confient ses parents

June 07, 2023
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Comment est apparue l’idée de ce livre (« Clément Méric. Une vie, des luttes ») dédié à la vie de Clément ? Ce sont des militants de « La horde », un site d’informations antifascistes, qui ont eu l’idée. Les plus anciens ont vite compris que les jeunes générations antifas n’étaient pas au courant de l’affaire ayant enlevé la vie de Clément. Il leur est apparu utile de fixer cette mémoire, d’en faire un archivage pour rappeler ce qui s’est passé, ce jour-là, et, plus amplement, pour faire ressortir la personne qu’était Clément. Il a été décidé d’en faire un petit ouvrage collectif, confié à l’éditeur « Libertalia » de Montreuil. Nous l’avons présenté lors du week-end hommage à Paris, les 4 et 5 juin, où nous avons vu des forces vives autour de nous, des camarades de Clément qui s’engagent. Beaucoup de jeunes pour une journée de meetings à la Bourse du travail qui venaient d’un peu partout en Europe. Quel a été votre rôle dans l’écriture de cet ouvrage ?

Nous avons écrit une partie parce qu’il nous semblait important de montrer une personnalité militante et surtout comment s’était formé son militantisme, notamment près de la place Guérin, à Brest. Et puis, il nous semblait nécessaire aussi de sortir du symbole que peut représenter Clément, de livrer un peu d’intime, même si, à l’époque des faits, plusieurs journalistes se sont attelés à le faire ressortir. Mais nous estimions être les mieux placés pour l’écrire et le dire, parce que notre intérêt, ce sont les faits et les remettre, aujourd’hui, au clair. Il était impérieux de consigner tout ça. Comme aujourd’hui, nous avons le temps, nous avons coordonné la rédaction du livre et des témoignages, qui proviennent aussi bien des militants antifas de Paris et de Brest que de ses amis de Sciences Po.

À lire sur le sujet Mort de Clément Méric il y a 10 ans : un choc qui n’a pas fait reculer l’ultradroite La mort de Clément a-t-elle changé votre engagement de parents ?

Source: Le Télégramme