Attaque au couteau à Annecy, en direct : cinq personnes, dont quatre jeunes enfants, sont en urgence absolue
Ce que l’on sait, à 19 heures, de l’attaque au couteau
Un homme armé d’un couteau a semé la terreur jeudi 8 juin au matin dans un parc sur les bords du lac d’Annecy, blessant grièvement plusieurs enfants, avant d’être interpellé. Le Monde fait le point sur ce que l’on sait.
Etat de santé des victimes : quatre enfants et un adulte « en état d’urgence absolue »
Six personnes ont été physiquement blessées dans des zones vitales, quatre mineurs et deux adultes. « Cinq ont été considérées comme en état d’urgence absolue et le sont toujours (…). L’un des adultes a été blessé plus légèrement », a annoncé dans un nouveau bilan la procureure d’Annecy, lors d’un point presse aux côtés du préfet et du maire. Elle a précisé, dans un premier point, que deux jeunes touristes, un Britannique et un Néerlandais, figurent parmi les victimes.
Toutes les victimes ont été évacuées vers des hôpitaux de la région. L’un des deux adultes a été blessé par l’agresseur puis par arme à feu par les services de police, a précisé la procureure d’Annecy. La préfecture a ouvert une cellule d’information, joignable au 04-50-33-61-33.
Profil de l’auteur des faits : un Syrien sans domicile fixe et sans antécédents psychiatriques identifiés
L’assaillant est « a priori un sans-domicile-fixe (…) qui a un parcours migratoire en Europe avec une demande d’asile qui lui a été accordée, pas par la France (…). Il s’agit d’un Syrien qui a le statut de réfugié en Suède depuis dix ans », selon la procureure. Il a cependant fait une demande d’asile en France. Ayant obtenu son statut de réfugié en Suède, sa demande d’asile en France n’avait « plus d’objet », a précisé la première ministre, Elisabeth Borne, lors d’un premier point presse.
L’homme portait une croix chrétienne quand il a été interpellé. Dans son dossier de demande d’asile déposé en France, il s’est déclaré « chrétien de Syrie », a rapporté de son côté une source policière. D’après une vidéo consultée par Le Monde, l’auteur a dit « au nom de Jésus-Christ » au moment de l’attaque.
L’assaillant portait « une seule arme, qui est en notre possession », a ajouté la procureure. L’individu « n’est pas blessé et il va être entendu sur ses motivations, qui restent aujourd’hui à déterminer », a-t-elle poursuivi. L’homme « n’a pas d’antécédents judiciaires, n’est connu d’aucun service de renseignement et on n’a pas identifié d’antécédents psychiatriques », a précisé Elisabeth Borne. D’après les premières analyses, l’homme n’était « ni sous l’emprise de stupéfiants ni sous l’emprise d’alcool », selon la procureure.
Procédure juridique : « aucun mobile terroriste apparent »
La procureure de Haute-Savoie a annoncé le placement en garde à vue de l’homme dans les locaux du commissariat de police d’Annecy pour tentative d’assassinat. A ce stade, il n’y a « aucun mobile terroriste apparent », a précisé la procureure. Une « évaluation » est en cours, « comme c’est l’usage », a-t-elle poursuivi. « En l’état, on n’a pas d’éléments qui pourraient nous laisser entendre que les motivations sont terroristes », a-t-elle insisté.
En parallèle, une enquête a été ouverte pour « déterminer les circonstances dans lesquelles les policiers ont fait usage de leurs armes à feu ».
Source: Le Monde
