Le Cac 40 en petite hausse malgré l’entrée en récession de la zone euro, l’automobile en pole position

June 08, 2023
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Par La Rédaction d'Investir

Publié le 8 juin 2023 à 17:45 Mis à jour le 8 juin 2023 à 17:51

Une nouvelle fois, dans l’attente prudente du verdict sur les taux de la Réserve fédérale américaine mercredi prochain, la séance fut très calme, ce jeudi, à la Bourse de Paris. Les hausses surprises des taux d’intérêt par les banques centrales d’Australie et du Canada, cette semaine, ont fragilisé le scénario d’un statu quo monétaire de la Fed la semaine prochaine. Mais la probabilité implicite d’un maintien du taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 5% à 5,25% est encore évaluée à plus de 70% aujourd’hui, d’après les calculs tirés des positions sur les constrats futures sur Fed Funds. Ce qui laisse près d’une chance sur trois à un relèvement de 25 points de base des taux d’intérêt le 14 juin.

Le Cac 40 clôture en très légère progression de 0,27%, à 7.222,15 points, dans des échanges faiblards de 2,3 milliards d’euros (il y a eu quasiment autant de volume dans les 5 dernières minutes de fixing que lors des 8h30 de cotation en continu). Stellantis et Michelin figurent sur le podium du jour et Renault a engrangé 1% alors que l’automobile a signé la meilleure performance sectorielle du jour au niveau européen. Les ventes de voitures ont augmenté de 7,3% en Chine le mois dernier pour atteindre 1,74 million d’unités sur un an. De plus, Pékin a lancé une campagne nationale de promotion pour doper les ventes, selon Bloomberg, qui cite un communiqué du ministère du Commerce.

En dehors du Cac 40, Verallia finit sur un gain de plus 5%. Bank of America Securities a repris le suivi du spécialiste des emballages en verre avec un conseil d’achat, pour viser un objectif de cours de 43 euros, soit un potentiel de hausse de plus de 29% par rapport au cours de clôture de mercredi.

Le PIB du premier trimestre révisé à -0,1%

L’actualité du jour, du point de vue macroéconomique, a été marquée par l’annonce de l’entrée en récession technique de la zone euro, le PIB du deuxième trimestre de la région ayant été révisé à la baisse par Eurostat, à -0,1% (après déjà -0,1% au quatrième trimestre 2022). Andrew Kenningham, de Capital Economics, estime que l’économie de la zone euro devrait se contracter cette année « alors que les effets du resserrement de la politique monétaire continuent de se faire ressentir ». Mais, il y a peu de chances pour que la Banque centrale européenne change de cap alors qu’elle se rapproche de la fin de son cycle de hausse des taux et qu’elle a fait de la lutte contre l’inflation un préalable à une croissance économique durable.

Les investisseurs ont également pris connaissance aujourd’hui de la publication, aux Etats-Unis, des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage, ressorties à 261.000 lors de la semaine achevée le 3 juin, soit leur plus haut niveau depuis octobre 2021. Cette augmentation, la plus marquée en près de trois ans, suggère que l’augmentation des licenciements commence à apparaître dans les données.

Source: Investir