Le phénomène El Niño a officiellement commencé
L'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a déclaré que le phénomène météorologique El Niño a officiellement commencé. Celui-ci pourrait conduire à des nouveaux records de température, notamment dans le Pacifique.
AFP (Noémie Dutertre) •
Le phénomène météorologique El Niño, généralement associé à une augmentation des températures mondiales, a officiellement commencé et devrait "se renforcer graduellement" dans les mois qui viennent, a déclaré jeudi l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
En avril dernier, Thomas Abinun, climatologue à Météo France avait déjà indiqué que El Niño et la sécheresse pourraient faire leur retour. “Aujourd’hui, on observe déjà des signaux climatiques forts, qui montrent un réchauffement important de l’Océan Pacifique équatorial. C’est un signal qu’on surveille, parce que ce réchauffement de l’Océan pourrait conduire à une survenue d’un épisode El Niño, à partir du second semestre”, avait-il expliqué.
El Niño est un phénomène caractérisé par des températures de surface plus chaudes que la normale dans l'océan Pacifique équatorial, mais il a des conséquences pour toute la planète. Il "pourrait conduire à de nouveaux records de températures" dans certaines régions, a confirmé dans un communiqué Michelle L'Heureux, climatologue pour NOAA.
Des cyclones dans le Pacifique
En règle générale, El Niño tend à modérer l'activité des ouragans dans l'Atlantique, mais à les favoriser dans le Pacifique (appelé cyclone), selon NOAA.
En mai, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) avait averti que la période 2023-2027 serait avec quasi certitude la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, sous l'effet combiné d'El Niño et du réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre.
El Niño se produit environ tous les deux à sept ans, et les climatologues prévoyaient depuis plusieurs mois son arrivée pour cette année.
Le phénomène opposé, La Niña, qui tend au contraire à provoquer une baisse des températures, était présent depuis trois ans, notamment en Nouvelle-Calédine.
"En fonction de sa force, El Niño peut causer une série de conséquences, comme accroître le risque de fortes précipitations ou de sécheresse dans certaines régions du monde", a expliqué Michelle L'Heureux. "Le changement climatique peut exacerber ou atténuer certains impacts liés à El Niño", a-t-elle précisé.
Source: Outre-mer la 1ère