Pedro Sanchez n’avait aucune chance de rester au pouvoir en Espagne sans cet accord
PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP
ESPAGNE - Cet accord « plus que positif » lui permet d’espérer se maintenir au pouvoir en reformant une coalition. Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, s’est félicité ce samedi 10 juin de l’union de la gauche radicale en vue des législatives du 23 juillet.
Cette union, officialisée vendredi soir après d’intenses négociations par Sumar, plateforme de la ministre communiste du Travail Yolanda Diaz, intègre une quinzaine de formations politiques, dont Podemos, principal parti de la gauche non socialiste.
« L’accord annoncé hier par différentes forces politiques à notre gauche est une nouvelle plus que positive », a déclaré Pedro Sánchez devant les cadres du parti socialiste espagnol, qualifiant cette union de « preuve de responsabilité » après la déroute de la gauche aux scrutins locaux du 28 mai.
« Mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue la grande responsabilité qui est la nôtre » pour les législatives anticipées, a-t-il ajouté, appelant à « l’union » des socialistes, eux aussi divisés après leurs nombreuses défaites fin mai face à la droite.
Selon un sondage publié cette semaine par le quotidien El Pais, l’union de la gauche radicale était nécessaire pour donner à Sánchez une chance de gouverner à nouveau.
Le Parti Populaire, vainqueur des dernières municipales et régionales
Le Parti Populaire (PP, droite), qui a remporté les dernières élections municipales et régionales, serait à nouveau premier aux législatives mais ne disposerait pas d’une majorité absolue, même avec le soutien de Vox (extrême droite), ce qui laisserait une chance à la gauche de gouverner en minorité.
« L’Espagne souhaitait que nous nous donnions la main », s’est de son côté félicitée Yolanda Diaz lors d’une conférence de presse ce samedi, remerciant les différentes formations politiques désormais rassemblées au sein de Sumar d’avoir « été à la hauteur ».
Les négociations ont pourtant duré jusqu’au dernier moment avec Podemos, parti héritier du mouvement des Indignés qui craint de perdre en influence.
L’un des principaux obstacles était la candidature aux législatives d’Irène Montero, ministre de l’Égalité issue de Podemos et personnalité clivante, dont certains partis membres de Sumar ne voulaient pas.
Selon plusieurs médias espagnols, Irène Montero ne figurerait pas sur la liste de candidatures de Sumar mais la secrétaire générale de Podemos, Ione Belarra, a réitéré ce samedi sa volonté de négocier en sa faveur jusqu’au 19 juin, date butoir pour soumettre la composition exacte des listes.
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Source: Le HuffPost