Macron au stade de France, les ministres refusent qu’on " politise le sport "

April 28, 2023
115 views

Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner.

Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos. Si vous n'êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à aide@huffingtonpost.fr Vous ne pouvez pas visionner ce contenu car :

POLITIQUE - Sport et politique ne font pas bon ménage, d’après les membres du gouvernement. Alors qu’Emmanuel Macron doit se rendre à la finale de la Coupe de France opposant Nantes à Toulouse ce samedi 29 avril, plusieurs ministres ont plaidé, ce vendredi 28 avril dans les matinales, pour ne pas perturber l’événement sportif, comme le prévoit la CGT.

L’organisation syndicale a en effet prévu une action sur le thème du football, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article : « On va distribuer un petit carton rouge [aux spectateurs pour dénoncer] la réforme des retraites du président Macron et des sifflets pour se faire entendre lors du match », a décrit à BFMTV Kamel Brahmi. « On va inviter le public à s’exprimer à la 49e minute et trois secondes, c’est un petit clin d’œil au coup de force démocratique » de l’adoption de la réforme, a précisé le secrétaire départemental de la CGT.

Pour le syndicaliste, Emmanuel Macron a fait une forme d’anti-jeu avec l’utilisation de cet article de la Constitution : « Dans le foot, il y a une sanction qui s’appelle de l’anti-jeu, ajoute-t-il. L’anti-jeu, ce n’est pas enfreindre les règles, c’est abuser des règles pour pourrir un match et manquer de fair-play. »

« Ce n’est pas les jeux du cirque à la romaine »

Une méthode que n’apprécient pas certains ministres, qui appellent à ne pas politiser le sport. « Je pense que c’est un bel événement, festif, familial, bon enfant qu’il ne faut pas politiser à l’excès », a réagi Marlène Schiappa. « Les huées, les protestations et les casseroles peuvent avoir leur place à l’extérieur du stade, mais pas à l’intérieur », a considéré sur RTL la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire.

Franck Riester voit dans ces actions de l’incivisme : « C’est insupportable », s’est exclamé le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement sur CNews, ciblant en particulier les coupures de courant : « On handicape le travail de nos compatriotes », a-t-il dénoncé.

« La finale de la Coupe de France, ce n’est pas les jeux du cirque à la romaine, s’est insurgé Olivier Véran. Ce n’est pas la CGT avec son pouce impérial qui pourrait décider […] de faire huer le président de la République [ou] de couper l’électricité pendant un match », a affirmé le porte-parole du gouvernement sur RMC. Il cite également les Jeux olympiques, dont la prochaine édition aura lieu à Paris en 2024, qui ont « aussi été pensés pour être un moment de trêve ».

Borne appelle à la « responsabilité »

En fin de matinée, c’est la Première ministre qui a appelé à la « responsabilité ». « Cette finale est une grande fête, tous les Nantais et tous les Toulousains attendent avec impatience ce match, et tous les Français », a déclaré Élisabeth Borne depuis Vélizy-Villacoublay, en marge d’un déplacement consacré à l’emploi des seniors. « J’appelle chacun à la responsabilité pour que ce soit une belle fête du sport. Chacun doit être responsable pour nous permettre de profiter pleinement de ce match. »

Si le président a souhaité « cent jours d’apaisement » après la promulgation de la réforme des retraites, la CGT a promis « cent jours d’actions et de colère », y compris dans les événements sportifs et culturels.

À voir également sur Le HuffPost :

Source: Le HuffPost